: Vrai ou faux Qu'est-ce que l'exemple de l'Espagne nous apprend sur l'AME ?
Les défenseurs de l'aide médicale de l'État (AME) s'appuient sur l'exemple de l'Espagne. Le pays l'a en effet supprimée pour finalement la rétablir quelques années plus tard. Qu'est-ce que le cas espagnol peut nous apprendre sur les conséquences d'une suppression de l'AME ?
Les défenseurs de l'aide médicale de l'État (AME) défilent sur les plateaux de télévision avec un argument pour eux imparable : l'exemple espagnol. "En Espagne, l'AME avait été supprimée et, finalement, elle a été rétablie", expliquait notamment Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise, sur BFMTV le 15 décembre. L'Espagne a en effet supprimé l'AME pour finalement la rétablir quelques années plus tard.
Le retrait de l'AME a eu lieu en 2012 dans le pays. À l'époque, le gouvernement de droite de Mariano Rajoy avance un argument financier : supprimer l'AME permettrait de faire plus de 500 millions d'euros d'économies, à un moment où l'Espagne traverse une crise majeure. Pourtant, aucun chiffre ne sera publié par le gouvernement Rajoy prouvant que ces restrictions ont bien permis de faire des économies. Du côté des médias espagnols, on parle au contraire d'une mesure qui a surtout creusé les dépenses.
Le retour de l'AME avec l'arrivée de Pedro Sánchez au gouvernement
En 2018, le socialiste Pedro Sánchez arrive au gouvernement, et l'accès aux soins pour les étrangers devient à nouveau gratuit. Au-delà de l'aspect financier, le nouvel exécutif livre un autre argument : la suppression de cette aide a entraîné une hausse du taux de mortalité chez les étrangers en situation irrégulière. Pour cela, l'exécutif s'appuie sur une étude menée par l'Institut d'économie de Barcelone et l'Université Pompeu Fabra. Selon elle, la mortalité des sans-papiers en Espagne a augmenté de 15% entre 2012 et 2015, ce qui correspond aux trois premières années de la suppression de l'AME.
Le retour de l'AME en Espagne correspond, certes, au retour de la gauche au pouvoir, mais la décision a aussi été motivée par un constat : la suppression de cette aide ne réduit pas forcément les dépenses de l'État. Elle peut en revanche devenir un problème de santé publique.
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