Un village espagnol nommé en l'honneur de Franco bientôt rebaptisé
Guadiana del Caudillo, commune d'Estrémadure, avait été baptisée ainsi pour rendre hommage au dictateur espagnol, dont le surnom était Caudillo.
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L'Espagne n'en a pas fini avec le franquisme. Le futur maire socialiste de Guadiana del Caudillo, village espagnol nommé ainsi en l'honneur du dictateur Franco, s'est engagé à en changer le nom, que l'ancien maire défendait bec et ongles. Dans une vidéo publiée par le média régional Hoy (en espagnol), Francisco Moreno a assuré que "la première chose" qu'il allait faire comme maire serait de soumettre au conseil municipal le "retrait des symboles franquistes et du nom de mon village" afin de "respecter la loi".
La liste socialiste qu'il menait a remporté les élections municipales, dimanche 26 mai, battant celle du maire sortant du parti d'extrême droite Vox qui refusait depuis des années de rebaptiser le village. Il devrait être formellement élu mi-juin à la tête de ce village de 2 500 habitants en Estrémadure.
Guadiana del Caudillo fut fondé dans les années 1950 par le régime de Francisco Franco (1939-1975) qui voulait développer l'agriculture dans cette région pauvre et rurale du Sud-Ouest du pays. D'autres villages similaires ont été fondés à l'époque, et certains conservent encore leur nom franquiste, en référence au surnom du dictateur, Caudillo, comme Alberche del Caudillo ou Llanos del Caudillo, en Castille-La Manche, au sud de Madrid.
Exhumer Franco de son mausolée
Les vestiges du franquisme continuent à faire l'objet d'un débat passionné en Espagne. Une loi votée en 2007 oblige les mairies à retirer de l'espace public les symboles faisant l'apologie de la dictature ou du camp franquiste pendant la guerre civile de 1936-1939. Mais la droite et de nombreuses administrations refusent de l'appliquer, estimant que cela rouvre les blessures du passé.
Le maire sortant de Guadiana del Caudillo, membre pendant des années du Parti populaire et passé récemment à Vox, en faisait partie et refusait catégoriquement d'en changer le nom. Une plaque en l'honneur du dictateur orne toujours la mairie. Selon son successeur, cela avait entraîné une perte pour la municipalité de 400 000 euros de subventions.
Au niveau national, le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez compte également exhumer le 10 juin, après des mois de bataille juridique, Franco de son mausolée pour le réinhumer dans un cimetière de Madrid, plus discret.
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