Ebranlé par une affaire de corruption dans son parti, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez dit qu'il ne savait "rien" et demande pardon
Le Premier ministre socialiste, dont l'entourage est mis en cause dans plusieurs scandales, a cependant exclu toute élection législative anticipée malgré les appels à la démission de l'opposition.
Il demande "pardon" aux Espagnols. Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a assuré qu'il ne savait "absolument rien" d'une affaire de corruption impliquant le numéro trois du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), dans une conférence de presse jeudi 12 juin.
"Jusqu'à ce matin, j'étais convaincu de l'intégrité de Santo Cerdán", a déclaré Pedro Sánchez. Santo Cerdán était le secrétaire de l'organisation du PSOE, jusqu'à sa démission jeudi matin, lorsqu'un rapport de police a été publié révélant "l'existence d'indices concordants concernant [sa] possible participation" à une affaire de pots de vin. L'ancien responsable du PSOE est soupçonné d'être "complice" d'un ex-ministre socialiste, José Luis Ábalos, autrefois homme de confiance de Pedro Sánchez, et de son assistant Koldo García dans "l'attribution indue d'un contrat public" pour laquelle il aurait touché une commission.
Pas d'élections législatives anticipées
Pedro Sánchez a déclaré avoir personnellement demandé à Santo Cerdán de démissionner de toutes ses fonctions, y compris son siège de député. "Afin de défendre le Parti socialiste auquel ce pays doit tant et afin de défendre ce gouvernement, j'ai décidé de présenter ma démission de tous mes postes", a écrit le mis en cause dans un communiqué, assurant toutefois "n'avoir jamais rien commis d'illégal".
Il s'agit d'un nouveau volet dans une enquête tentaculaire ouverte depuis plus d'un an sur des soupçons de corruption lors d'achats d'équipements de santé pendant la pandémie de Covid-19, qui vise notamment José Luis Ábalos, ex-ministre des Transports de Pedro Sánchez. Les affaires se multiplient dans l'entourage du Premier ministre socialiste, puisque sa femme Begoña Gómez est également visée par une enquête pour corruption et trafic d'influence, son frère David doit bientôt être jugé pour trafic d'influence, et le procureur général de l'Etat pourrait être jugé pour des fuites d'informations judiciaires.
"M. Sánchez doit déjà démissionner", a martelé jeudi soir lors d'une conférence de presse Alberto Nuñez Feijóo, dirigeant du premier parti d'opposition, le Parti populaire (droite), en jugeant les explications du Premier ministre "insuffisantes" et "décevantes". Le Premier ministre a cependant exclu des législatives anticipées.
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