Entre soutien et condamnation, le monde réagit à l'opération israélienne à Gaza
Au second jour de l'opération contre Gaza, le Premier ministre de l'État hébreux l'assure : Israël va continuer à "prendre toute action nécessaire pour défendre sa population". Le Hamas lui répond qu'Israël "ne l'emportera jamais à Gaza". La communauté internationale a les yeux rivés sur ce conflit hypersensible. Et se positionne.
Roquettes contre raids aériens. L'armée israélienne a lancé mercredi l'opération "Pilier de défense" en tuant le chef militaire du Hamas, Ahmed al-Jaabari. Israël veut à tout prix détruire les batteries de missiles longue portée que détiennent le Hamas ou le Djihad islamique et qui menacent chaque jour les villes israéliennes.
En réponse aux quelque 150 frappes israéliennes, les roquettes pleuvent sur le territoire israélien. Bilan humain : 15 morts palestiniens et trois morts israéliens.
La communauté internationale observe d'un œil attentif l'évolution de la situation.
Washington et Londres soutiennent Israël
Alliés de toujours, les États-Unis soutiennent fermement Israël. Lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité mercredi, l'ambassadrice américaine Susan Rice l'a réaffirmé : "Rien ne justifie la violence à laquelle ont recours le Hamas et d'autres organisations terroristes contre le peuple israélien ". Pour la Maison Blanche, il n'y a "aucune justification pour la violence " du Hamas.
Londres a également clairement soutenu le droit d'Israël à se défendre contre le Hamas qu'il estime responsables de l'escalade de la violence dans la bande de Gaza.
Une réaction "disproportionnée " pour la Russie
Moscou s'est montré un peu plus critique face à l'opération "Pilier de défense". La Russie juge que les raids israéliens sont une réaction "disproportionnée " aux tirs de roquettes des groupes armés palestiniens, qu'elle considère également comme "inacceptables ". Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'est dit "très préoccupé " par l'escalade des violences dans la bande de Gaza.
La France veut "éviter l'escalade"
La France a elle exhorté les deux parties à la retenue et s'est abstenu de désigner un responsable. "Extrêmement préoccupée par la dégradation de la situation à Gaza et dans le sud d'Israël", Paris a appelé Israéliens et Palestiniens "à éviter l'escalade de la violence ". Les dernières déclarations du Hamas ne rassurent pas Paris : l'organisation rejette à ce stade "toute discussion de trêve avec Israël ".
Jeudi soir, Jean-Marc Ayrault a déclaré qu'il était "temps d'arrêter cette escalade dangereuse ". Le Premier ministre a assuré que la France "fera tout pour éviter l'escalade ". Le président de la République a selon lui engagé "une intense activité diplomatique " et "pris des contacts directs ", notamment le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, et le président égyptien, Mohamed Morsi.
L'Egypte condamne, le Premier ministre se déplace vendredi à Gaza
Sans grande surprise, le monde arabe, de même que l'Iran, ont condamné unanimement Israël. L'Iran, l'ennemi juré de l'Etat hébreux, a qualifié l'opération de "terrorisme organisé " et dénoncé fermement le "comportement criminel des forces militaires sionistes tuant des civils ".
L'Egypte, qui joue habituellement les intermédiaires entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, a jugé inacceptable l'"agression " israélienne par la voix de son président Mohamed Morsi, un ancien cadre des Frères musulmans dont le Hamas est issu. Le pays a rappelé son ambassadeur en Israël.
"Les Israéliens doivent réaliser que cette agression, nous ne l'acceptons pas et qu'elle ne peut mener qu'à de l'instabilité dans la région." (Mohamed Morsi)
Mohamed Morsi se retrouve en position délicate. Il doit à la fois tenir compte de l'antipathie grandissante vis-à-vis d'Israël qui prévaut dans l'opinion publique, et persuader les pays occidentaux qu'ils n'ont rien à craindre d'un gouvernement islamiste en Egypte. Le Premier ministre égyptien Hicham Qandil se rendra vendredi dans la bande de Gaza a annoncé jeudi le Hamas.
La Ligue arabe a annoncé une réunion d'urgence de ses ministres des Affaires étrangères. Elle devrait se tenir samedi.
Des manifestations en Tunisie
Quelques centaines de Tunisiens ont manifesté contre Israël jeudi en milieu de journée dans le centre de Tunis. Les jeunesses d'Ennahda, le parti islamiste qui dirige le gouvernement tunisien, ont appelé à manifester vendredi "après le crime odieux commis par l'entité sioniste, violeur de la terre et des lieux saints ". Le gouvernement tunisien condamne l'opération.
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