La Corée du Sud retire les haut-parleurs installés le long de la frontière, pour améliorer ses relations avec Pyongyang

Ces dispositifs, installés après qu'une série de ballons remplis de déchets avaient été envoyés par la Corée du Nord, diffusaient notamment de la K-pop et des bulletins d'information.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 04/08/2025 11:30

Temps de lecture : 2min

Des soldats sud-coréens interviennent à la frontière avec la Corée du Nord, le 4 août 2025. (MINISTERE DE LA DEFENSE SUD-COREEN / AFP)

Arrêter la musique pour adoucir les mœurs. L'armée sud-coréenne a commencé à retirer les haut-parleurs utilisés pour diffuser de la K-pop et des bulletins d'information en direction de la Corée du Nord, a annoncé lundi 4 août le porte-parole du ministère de la Défense sud-coréen, Lee Kyung-ho.

"C'est une mesure pratique visant à aider à apaiser les tensions avec le Nord, à condition que ces actions ne compromettent pas l'état de préparation de l'armée", a-t-il déclaré. Tous les haut-parleurs placés le long de la frontière seront démontés avant la fin de la semaine, a précisé Lee Kyung-ho.

Des discussions au point mort entre les deux pays

En juin, la Corée du Sud avait déjà cessé d'émettre de la propagande anti-Pyongyang le long de la frontière, à l'initiative du nouveau président sud-coréen, Lee Jae-myung, dans le but de "rétablir la confiance" avec le pays voisin et rival. La Corée du Nord avait dès le lendemain arrêté de diffuser les bruits inquiétants qui perturbaient jour et nuit les habitants du Sud proches de la ligne de séparation.

Lee Jae-myung a promis de tendre la main à Pyongyang, arguant que, "quel qu'en soit le coût, la paix est préférable à la guerre". Son prédécesseur, qui maintenait une ligne dure vis-à-vis de Pyongyang, avait commencé à diffuser de la K-pop et des bulletins d'information en réponse à une série de ballons remplis de déchets envoyés vers le sud par Pyongyang.

Malgré ces ouvertures diplomatiques, la Corée du Nord a rejeté l'idée de poursuivre le dialogue. Si la Corée du Sud "espérait" inverser la situation "avec quelques mots doux, il n'y a pas pire erreur de calcul que cela", a tonné Kim Yo-Jong, l'influente sœur du dirigeant nord-coréen.

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