Un vase chinois estimé à 2 000 euros adjugé à plus de 9 millions d'euros
La vendeuse avait hérité le vase de sa mère sans se douter de la valeur de l'objet. "C'est une histoire insensée", a affirmé le commissaire-priseur Jean-Pierre Osenat.
La propriétaire d'un vase chinois estimé dans un premier temps à 2 000 euros a vu son prix s'envoler aux enchères à plus de 9 millions d'euros, a fait savoir, samedi 1er octobre, la maison d'enchères Osenat. Cette vente a eu lieu à Fontainebleau (Seine-et-Marne) et le vase faisait partie d'une collection de mobilier et d'objets d'art divers.
La vendeuse, qui habite un territoire d'Outre-mer français, "est une dame qui a hérité du vase de sa mère, qui elle-même en a hérité de sa mère, une grande collectionneuse parisienne au siècle dernier", a expliqué le directeur objets d'art d'Osenat, Cédric Laborde. L'objet faisait partie des possessions laissées par la mère de la vendeuse à sa mort, dans son appartement de Saint-Briac-sur-Mer, sur la côte bretonne.
⭐️ Adjugé 7.7 Millions d’Euros sous le marteau de Maître Osenat cet après-midi à Fontainebleau, un grand vase TIANQIUPING en porcelaine et émaux polychromes#chine #auction #enchères pic.twitter.com/fN9U8wmPrQ
— Osenat (@OsenatSVV) October 1, 2022
La question centrale de son origine
La vendeuse "était loin, elle n'a même pas vu le vase, elle l'a fait transporter à Paris. C'est une histoire insensée", a affirmé le commissaire-priseur Jean-Pierre Osenat. Ce vase de forme Tianqiuping, bleu et blanc, en porcelaine et émaux polychromes, avec dessins de dragons et de nuages, fait 54 cm de hauteur et 40 cm de diamètre.
Estimé par les experts entre 1 500 et 2 000 euros, le vase a été remporté grâce à une enchère de 7,7 millions d'euros, soit un prix – frais compris – de 9,121 millions d'euros. Toute la question est de savoir de quelle époque il date. Si c'est du XXe siècle comme l'ont conclu les experts, l'objet est relativement banal. Si c'est du XVIIIe siècle, cela en fait une pièce extrêmement rare, justifiant le prix d'achat.
À partir du moment où on a rendu public le catalogue, on a vu que ça bougeait énormément : les Chinois venaient voir le vase, de plus en plus nombreux. L'expert a dit qu'il continuait à penser qu'il n'était pas ancien.
Cédric Laborde, directeur d'objets d'art d'Osenat
L'acheteur est chinois. "Je pense que ce vase n'est pas destiné à être caché des regards, mais exposé dans un musée", selon le cadre de la maison d'enchères.
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