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Anniversaire de Tiananmen : plusieurs personnes arrêtées à Hong Kong, dont une figure prodémocratie

Depuis 2020, Pékin a imposé une loi sur la sécurité nationale dans l'ex-colonie britannique pour museler toute dissidence. Les veillées en hommage aux victimes sont interdites.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 04/06/2023 13:41 Mis à jour le 04/06/2023 14:07

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La police patrouille à Causeway Bay, à Hong Kong, jour de la commémoration de Tiananmen, le 4 juin 2023. (PETER PARKS / AFP)

Un anniversaire passé sous silence. La police de Hong Kong a arrêté dimanche 4 juin une figure éminente du mouvement prodémocratie et au moins 9 autres personnes à l'occasion du 34e anniversaire de la sanglante répression de la place Tiananmen à Pékin. Ce week-end, la police a pris position en force dans le parc Victoria et ses alentours pour interroger toute personne soupçonnée de participer à une quelconque forme de commémoration publique des événements du 4 juin 1989.

Agée de 67 ans, Alexandra Wong, une militante prodémocratie mieux connue sous le nom de "Mamie Wong", a notamment été arrêtée en fin d'après-midi, selon des journalistes de l'AFP. Une autre femme a également été arrêtée après avoir crié "Elevez des bougies ! Pleurez le 4/6 !", en référence au 4 juin 1989, date de la répression de Tiananmen. Vêtu de noir, un jeune homme portait, lui, le livre intitulé "35 mai" au moment de son arrestation, une autre façon de désigner les évènements de Tiananmen qui ont eu lieu quatre jours après le 31 mai.

La veille du 34e anniversaire de Tiananmen, la police de Hong Kong avait déjà arrêté quatre personnes pour "conduite désordonnée sur la voie publique" et pour "actes à des fins séditieuses", et quatre autres pour "trouble à l'ordre public". Pendant plus de 30 ans, des dizaines de milliers de personnes se sont réunies chaque année dans le parc Victoria à Hong Kong pour une veillée aux chandelles en mémoire des victimes. Mais en 2020, Pékin a imposé une loi sur la sécurité nationale dans l'ex-colonie britannique pour museler toute dissidence après les gigantesques manifestations prodémocratie de 2019.