L'ex-président brésilien Jaïr Bolsonaro a bien étudié la possibilité de placer le pays en "état de siège" en 2022, selon l'un des accusés du procès historique pour tentative de coup d'Etat
Le parquet accuse l'ex-président brésilien d'extrême droite d'avoir été le "leader d'une organisation criminelle" ayant comploté pour empêcher le retour au pouvoir du président de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva.
Des déclarations accablantes. L'ex-président du Brésil Jair Bolsonaro a bien évalué la possibilité de décréter l'"état de siège" dans le pays et de convoquer de nouvelles élections après sa défaite face à Lula en 2022, a affirmé lundi 9 juin un des accusés du procès historique contre l'ex-chef d'Etat pour tentative de coup d'Etat.
Ces propos ont été tenus devant la Cour suprême brésilienne par Mauro Cid, aide de camp de l'ancien dirigeant d'extrême droite durant son mandat (2019-2022). Jaïr Bolsonaro, 70 ans, doit lui aussi être interrogé cette semaine, au même titre que sept autres co-accusés parmi ses plus proches collaborateurs. Le parquet l'accuse d'avoir été le "leader d'une organisation criminelle" ayant comploté pour empêcher le retour au pouvoir du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, qui l'a battu lors de l'élection de 2022. Selon l'accusation, le supposé projet de coup d'État n'a pas abouti faute de soutien du haut commandement militaire.
Jusqu'à 40 ans de prison
La série d'interrogatoires a débuté lundi avec celui de Mauro Cid, considéré comme un traître par les bolsonaristes pour avoir noué un accord de collaboration avec les autorités dans l'espoir d'une réduction de peine. Selon lui, Jair Bolsonaro a "reçu, lu", puis "retouché" un projet de décret présenté par de proches conseillers prévoyant l'instauration d'un "état de siège", l'"arrestation d'autorités" et la création d'un "conseil électoral" pour réaliser un nouveau scrutin après la présidentielle de 2022 remportée par Lula.
Inéligible jusqu'en 2030, Jair Bolsonaro demeure le meneur incontesté de l'opposition face à Lula, et crie à la "persécution politique" pour l'empêcher de se présenter à la présidentielle de 2026, alors qu'il espère encore faire annuler son inéligibilité. L'ex-président a assuré jeudi qu'il répondrait "sans aucun problème" aux questions, lors d'audiences retransmises en direct à la télévision. Les accusés encourent une peine pouvant aller jusqu'à 40 ans de prison, mais le verdict ne devrait pas être connu avant plusieurs mois.
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