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Brésil : appels à la mobilisation anti-Mondial dans 36 villes

Les activistes d'Anonymous organisent ce samedi une première journée de protestations contre le Mondial 2014, dans tout le Brésil. Le degré de mobilisation servira de thermomètre social à cinq mois de la Coupe du monde de football.

Magali Judith

Radio France

Publié le 25/01/2014 11:31 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

Temps de lecture : 2min

"La Coupe du monde n'aura pas lieu ", tel est le mot d'ordre
qui rassemble les manifestants convoqués par le mouvement contestataire
Anonymous sur sa page Facebook.

Ces manifestations sont programmées
dans 36 villes brésiliennes,"qui seront suivies d'autres " selon
Anonymous.

Reprenant les slogans de la fronde sociale historique qui avait
ébranlé le pays en juin dernier, les organisateurs dénoncent la précarité des
services publics (transports, santé, éducation) et les dépenses colossales investies dans
l'organisation du Mondial, qui aura lieu du 12 juin au 13 juillet dans douze villes hôtes.

A Rio, si plus de 5.000 personnes ont confirmé leur présence à 17h locales (20h00 GMT) sur la plage de Copacabana sur les réseaux sociaux, les protestataires
se sont donnés rendez-vous à la même heure devant le Musée d'Art de Sao Paulo. Des
rassemblements sont aussi prévus à Brasilia, Salvador de Bahia, Porto Alegre, Belo Horizonte, Curitiba...

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Les manifestations serviront de "thermomètre"

Le Secrétariat à la
sécurité publique de l'Etat de Rio a indiqué "qu'un suivi constant (des
réseaux sociaux) était assuré par les services de renseignement " depuis
les manifestations massives de 2013. "Les manifestations publiques font
partie du régime démocratique. En cas de vandalisme, les forces de sécurité
interviendront ", a-t-il précisé.

Depuis juin, les
manifestations se sont peu à peu radicalisées avant de quasiment disparaître. Lors d'appels à se rassembler
lancés dernièrement sur Facebook, les internautes confirmaient leur présence mais
n'apparaissaient finalement pas. Pour le sociologue de l'Université de Rio,
José Augusto Rodrigues, il est difficile de prévoir si les manifestations de samedi seront
suivies. Cela va servir de "thermomètre ", assure-t-il.