Serge Atlaoui, ex-condamné à mort en Indonésie, est sorti de prison

Condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue, l'homme de 61 ans avait été transféré en France au début de l'année.

Article rédigé par franceinfo
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Serge Atlaoui, en t-shirt blanc, salue son avocat, Richard Sedillot, à sa sortie de prison, à Meaux, le 18 juillet 2025. (DIMITAR DILKOFF / AFP)
Serge Atlaoui, en t-shirt blanc, salue son avocat, Richard Sedillot, à sa sortie de prison, à Meaux, le 18 juillet 2025. (DIMITAR DILKOFF / AFP)

Serge Atlaoui est sorti de la prison de Meaux vendredi 18 juillet. Après vingt ans de détention, la justice française a validé mardi la libération conditionnelle de l'ex-condamné à mort en Indonésie pour narcotrafic, transféré en France en février dernier.

Vêtu d'un pantalon gris et d'un tee-shirt blanc, l'homme de 61 ans a été accueilli à sa sortie par son avocat, Me Richard Sédillot, à qui il a fait une longue accolade. Sa famille n'est pas présente à sa sortie de prison, pour garder davantage d'intimité, précise la journaliste de France Inter sur place.

"L'émotion" de son avocat

Serge Atlaoui était officiellement libérable depuis 9 heures ce vendredi, indique son avocat, Richard Sédillot. "Je suis très ému, après ces années de combat. Je suis très ému de le voir enfin en liberté et de savoir qu'il va retrouver dans quelques instants tous ceux qu'il aime", confiait-il sur France Inter, vendredi matin. 

Le tribunal d'application des peines de Seine-et-Marne, compétent pour la prison de Meaux-Chauconin où Serge Atlaoui était incarcéré, avait autorisé la libération conditionnelle de l'artisan-soudeur de 61 ans. "Il va respirer une liberté attendue, espérée depuis tant d'années", avait annoncé sa femme, Sabine Atlaoui, invitée sur RTL

Originaire de Metz, Serge Atlaoui avait été arrêté en 2005 dans une usine près de Jakarta où des dizaines de kilos de drogue avaient été découverts. Les autorités indonésiennes l'avaient accusé d'être un "chimiste". Le Français s'est toujours défendu d'être un trafiquant de drogue, affirmant qu'il n'avait fait qu'installer des machines industrielles dans ce qu'il croyait être une usine d'acrylique. 

Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême indonésienne alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel en 2007. Transféré en France en février 2025, sa peine avait alors été commuée en droit français en 30 années de réclusion criminelle par le tribunal de Pontoise en février, il était "libérable le 12 novembre 2035" mais "éligible à la libération conditionnelle, en application des règles nationales françaises, depuis le 26 mars 2011", avait précisé le procureur de Meaux.

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