À son retour en France, Serge Atlaoui sera conduit au tribunal de Bobigny où lui sera notifiée son incarcération

Son avocat, sollicité par France Inter, annonce déjà qu'il demandera une remise immédiate en liberté. L'artisan soudeur a été condamné à mort en 2007 en Indonésie pour trafic de drogue. La France a obtenu un accord de transfèrement.

franceinfo

Radio France

Publié le 04/02/2025 10:17

Temps de lecture : 1min

Serge Atlaoui, un Français de 61 ans condamné à mort en Indonésie en 2007 pour trafic de drogue, arrivera mercredi 5 février au matin en France à l'aéroport de Roissy. Jakarta et Paris ont signé, le 24 janvier, un accord prévoyant son transfèrement. Il sera conduit au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis), indique mardi 4 février à franceinfo le parquet de Bobigny où lui sera notifié son incarcération en France en exécution de sa peine.

À lire aussi

Paris et Jakarta signent un accord pour le rapatriement de Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie

"Il sera ensuite conduit directement dans un établissement pénitentiaire déterminé par l'administration pénitentiaire", précise le parquet. "La procédure destinée à adapter sa peine au droit français sera engagée dans le ressort de son lieu d'incarcération". Son avocat, sollicité par France Inter, indique qu'il demandera "évidemment" une remise immédiate en liberté. "Il a vécu des années atrocement difficiles, loin de tous ceux qu'il aime, enfermé, il a toujours gardé une dignité et un calme toujours impressionnants", assure Me Richard Sédillot.

Serge Atlaoui avait été arrêté en 2005 dans une usine où de la drogue avait été découverte, en banlieue de Jakarta. Les autorités l'avaient alors accusé d'être un "chimiste". Père de quatre enfants, l'artisan soudeur venu de Metz, dans le nord-est de la France, s'est toujours défendu d'être un trafiquant de drogue. Il avait été condamné à mort en 2007. Séparé de sa famille depuis 20 ans et toujours condamné aux yeux de la loi indonésienne, Serge Atlaoui n'exclut pas de demander une grâce présidentielle à Emmanuel Macron pour clore définitivement le dossier.