Le retour de Rohingyas en Birmanie une nouvelle fois compromis
Plusieurs milliers de personnes appartenant à cette ethnie à majorité musulmane sont censées retourner en Birmanie à partir de jeudi, mais le manque de garanties de sécurité pourrait compromettre le rapatriement.
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Eviter les rapatriements forcés. Alors que cinq bus et deux camions se tiennent prêts, depuis jeudi 22 août, à démarrer les rapatriements de plusieurs milliers de Rohingyas vers la Birmanie, plusieurs réfugiés ont déjà refusé d'embarquer, faute de garanties de sécurité sur place et préfèrent rester dans les camps du Bangladesh. Ils craignent d'être envoyés dans des camps d'internement pour déplacés.
L'ONU a insisté, mercredi 21 août, pour que ces retours en Birmanie se déroulent sur la base du "volontariat". Un sommet du Conseil de sécurité sur la question a été organisé à la demande de la Belgique, de la France, de l'Allemagne, du Royaume-Uni et des Etats-Unis, inquiets que des rapatriements puissent se dérouler de manière forcée. Des équipes des Nations unies ont mené des entretiens avec les réfugiés et attendent encore le consentement de chaque famille.
"Le caractère volontaire des retours représente vraiment le fondement de notre position", a souligné le porte-parole de l'ONU. "Tout retour doit être volontaire, durable et intervenir en toute sécurité et dans la dignité, a-t-il développé. Il est important que les réfugiés aient une pleine information pour permettre leur décision."
Première tentative de rapatriement avortée en 2018
Quelque 3 500 Rohingyas ont été autorisés, s'ils le souhaitent, à rentrer du Bangladesh en Birmanie. Les deux pays ont prévu d'en rapatrier 300 par jour. Une précédente tentative de placer quelque 2 200 d'entre eux sur une liste de rapatriement avait échoué en novembre 2018. N'ayant pas de garantie de sécurité en Birmanie, les réfugiés refusaient de quitter les camps du Bangladesh.
Quelque 740 000 Rohingyas, pour la plupart musulmans, ont fuit en août 2017 la répression militaire dans l'Etat de Rakhine, à l'ouest de la Birmanie, où la majorité de la population est bouddhiste. Ils ont rejoint 200 000 autres réfugiés déjà installés dans l'est du Bangladesh.
Les Rohingyas souffrent de leur non-reconnaissance en tant que minorité officielle par le gouvernement birman. Les autorités les considèrent comme des bengalis, alors que de nombreuses familles vivent dans l'Etat de Rakhine depuis des générations.
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