Iran : le modéré Hassan Rohani remporte la présidentielle
Il a été élu dès le premier tour avec 50,68% des voix. Ce religieux est considéré comme un modéré. La France se dit prête à travailler avec lui.
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Il est la nouvelle figure de l'Iran. Hassan Rohani a été élu dès le premier tour, samedi 15 juin, lors du premier tour de l'élection présidentielle, selon des résultats officiels. Il a obtenu 50,68% des voix. Lors de sa première déclaration, le nouveau président a salué "la victoire de la modération sur l'extrémisme" et demandé à la communauté internationale "la reconnaissance des droits" de l'Iran pour obtenir en contrepartie "une réponse appropriée", faisant allusion aux négociations nucléaires. Ce religieux est connu pour sa très grande modération dans son discours. Pour autant, il ne faut pas s'attendre à un bouleversement.
Surnomé le "cheikh diplomate"
Agé de 64 ans, il est principalement connu en Occident pour avoir été responsable des négociations sur le dossier nucléaire de Téhéran sous la présidence du réformateur Mohammad Khatami entre 1997 et 2005. C'est à cette période qu'il a gagné son surnom de "cheikh diplomate". C'est ainsi qu'en 2003, lors de négociations avec Paris, Londres et Berlin, il avait accepté la suspension de l'enrichissement d'uranium et l'application du protocole additionnel au Traité de non-prolifération (TNP), permettant des inspections inopinées des installations nucléaires iraniennes.
Député entre 1980 et 2000, il a aussi un long passé de responsable politique en Iran. Il a ensuite été membre de l'Assemblée des experts, instance chargée de superviser le travail du guide suprême Ali Khamenei. Il est toujours représentant de l'ayatollah Khamenei au sein du Conseil suprême de la sécurité nationale.
Ouverture mais pas rupture
Durant la campagne électorale, il n'a cessé de répéter qu'il était partisan d'une plus grande souplesse vis-à-vis de l'Occident pour mettre fin aux sanctions qui ont plongé le pays dans une grave crise économique. Il a ainsi choisi pour symbole une clé, qui ouvre selon lui la porte des solutions aux problèmes du pays, et la couleur violette, une teinte à la mode. "Mon gouvernement ne sera pas un gouvernement de compromis et de reddition (en matière nucléaire) mais nous ne serons pas non plus aventuriers", a-t-il ainsi affirmé, se disant "dans la continuité de Rafsandjani et Khatami". Il n'a pas non plus écarté - "même si cela sera difficile" selon lui - des discussions directes avec les Etats-Unis, ennemi historique de la République islamique, pour régler la crise nucléaire.
Pour autant, il ne faut pas s'attendre à un renversement politique en Iran. Si Rohani est un modéré, son arrivée en tête du scrutin est due au soutien des réformateurs face à des conservateurs divisés. Ses marges de manœuvre ne seront donc pas très grandes. Le vrai pouvoir est toujours tenu par les mollahs et les gardiens de la révolution.
La France prête à travailler avec lui
Plusieurs pays occidentaux ont pris acte de cette victoire. La France s'est dit "prête à travailler" avec lui, notamment sur le dossier nucléaire et sur "l'engagement de l'Iran en Syrie", a indiqué Laurent Fabius. De son côté, le Royaume-Uni l'a appelé "à mettre l'Iran sur un nouveau chemin", notamment en "s'attelant aux inquiétudes de la communauté internationale sur le programme nucléaire iranien".
De son côté, Israël, ennemi de l'Iran, a minimisé le rôle du nouveau président, soulignant que c'est le Guide suprême Ali Khameini qui décide de la politique nucléaire iranienne.
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