"On est tous très fatigués" : en Australie, les pompiers luttent sans relâche depuis quatre mois contre les incendies
Alors que l'état d'urgence a été décrété jeudi dans le sud-est de l'île-continent et l'ordre donné vendredi à plus de 100 000 personnes d'évacuer dans trois États, les soldats du feu continuaient dimanche de lutter contre des feux toujours hors de contrôle.
L'Australie était toujours sous haute surveillance dimanche 5 janvier, alors que les incendies continuent de ravager le sud-est du pays. Après une journée noire samedi, marquée par un 24e décès, les dégâts sont considérables selon les autorités. Dans la région de Canberra, recouverte par d'épaisses fumées, les pompiers accusent le coup. Franceinfo les a rencontrés au centre opérationnel de secours de Cooma, au sud de la capitale, où les feux sévissent encore violemment.
Dans la salle de contrôle, les équipes scrutent l’avancée flammes sur grand écran. Dans cette zone, ils sont 300 pompiers sur le terrain. Adrian, lui, revient du front, harassé après la journée noire d’hier. "C’était effrayant. Ce ciel noir en plein milieu de l’après-midi, alors que le soleil n’était pas couché. A 15h c’est comme s’il était 1h du matin", raconte le soldat du feu.
Je n’avais jamais vu ça. C’était bouleversant émotionnellement.
Adrien, pompier à Canberraà franceinfo
Adrian et ses coéquipiers vont pouvoir se reposer quelques heures. Cela fait des mois qu’ils sont au milieu des flammes. "On est fatigués, tous très fatigués, parce qu’hier c’était effectivement un jour particulier, mais c’était compliqué aussi les six derniers jours, explique Langdon Gould, porte-parole des pompiers de Cooma. Nos soldats ont été envoyés un peu partout dans l’Etat, en appui quand il y avait besoin. On savait que la météo serait très mauvaise, avec de fortes températures et des vents violents."
Malgré ces conditions effrayantes, 90% des 3 000 pompiers mobilisés dans tout le pays sont des volontaires. Une évidence, selon Langdon Gould. "Nous les Australiens, on est connu pour notre esprit de communauté. Et devenir volontaire chez les pompiers c’est une façon de prendre soin de sa communauté, de la garder en sécurité. Et je crois surtout que parmi ceux qui ont combattu sur le terrain, beaucoup voulaient simplement protéger les gens et leurs maisons", poursuit-il. Après cette courte trêve, il va falloir retourner au front. Sur la centaine de feux actifs un peu partout dans le sud-est du pays, la moitié sont toujours hors de contrôle.
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