Cambodge : le parti au pouvoir revendique un "raz-de-marée" dans des élections sans opposition
A 70 ans, dont 38 ans au pouvoir, le Premier ministre, Hun Sen, s'apprête à passer le relais à son fils aîné.
"Nous gagnons avec un raz-de-marée." Le Parti du peuple cambodgien (PPC) du Premier ministre Hun Sen a revendiqué la victoire aux législatives, dimanche 23 juillet. A l'issue de ce scrutin, sans suspense, Hun Sen, 70 ans, qui dirige le Cambodge d'une main de fer depuis 38 ans, devrait passer la main à son fils aîné, Hun Manet, 45 ans.
Plus de 9,7 millions de personnes étaient appelées aux urnes pour ces septièmes élections nationales depuis les accords de paix de Paris en 1991, qui ont marqué la fin de l'ère des Khmers rouges. Les électeurs se sont déplacés en masse avec une participation d'au moins 84%, selon un chiffre non définitif. La participation élevée démontre que le soutien à l'opposition s'est effondré, a réagi le Premier ministre sur la messagerie Telegram. "Le peuple cambodgien ne laissera pas les groupes de tricheurs détruire le pays", a-t-il affirmé.
Un "manque notable de transparence et d'équité"
En l'absence de toute opposition crédible après l'exclusion du principal mouvement hostile à Hun Sen, le PPC pourrait, comme en 2018, rafler l'ensemble des 125 sièges du Parlement. Il avait alors signé ce succès après la dissolution par un tribunal du principal parti d'opposition. Cette fois-ci, c'est le Parti de la bougie, seul rival crédible du Premier ministre, qui a été exclu pour ne pas s'être enregistré correctement auprès de la commission électorale, selon celle-ci.
Le scrutin a suscité les critiques d'une coalition de 17 ONG internationales, qui se sont inquiétées samedi d'un "manque notable de transparence et d'équité". Imposer son fils "est un coup de poignard dans le dos du peuple cambodgien", estime Phil Robertson, de l'ONG Human Rights Watch. Ses frasques "font ressembler le Cambodge à la Corée du Nord plutôt qu'à une véritable démocratie", constate-t-il.
Pour ses détracteurs, Hun Sen a fait reculer les libertés fondamentales et utilisé le système judiciaire pour museler ses adversaires, jetés par dizaines en prison depuis son arrivée au pouvoir.
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