Cet article date de plus de neuf ans.

Angela Merkel promet une réaction militaire rapide contre Daech

La chancelière allemande a promis au président français ce mercredi à Paris que l'Allemagne réagirait rapidement, sur le plan militaire, contre Daech. Elle n'a toutefois pas précisé comment. François Hollande, qui tente de fédérer une coalition globale contre le groupe djihadiste, doit rencontrer Vladimir Poutine jeudi.

franceinfo

Radio France

Publié le 25/11/2015 20:46 Mis à jour le 25/11/2015 22:38

Temps de lecture : 2min

(Angela Merkel a accompagné François Hollande place de la République, pour un moment de recceuillement en mémoire des victmes du 13 novembre. © Maxppp)

Angela Merkel a promis mercredi à Paris que l'Allemagne réagirait rapidement sur le plan militaire contre l'Etat islamique (EI), après les attentats qui ont fait 130 morts le 13 novembre dans la capitale française et à Saint-Denis. Au côté de la chancelière allemande à l'Elysée, François Hollande a déclaré : "Je souhaite que l'Allemagne puisse s'engager encore davantage dans la lutte contre Daech en Syrie et en Irak ."

"Il faut agir avec détermination contre Daech, nous ne pourrons pas le vaincre avec des paroles, il faudra des moyens militaires "

Angela Merkel a d'abord cité l'engagement de l'Allemagne d'envoyer des troupes au Mali, dont le nombre pourrait atteindre 650 selon le ministère allemand de la Défense, avant d'ajouter : "Lorsque le président m'invite à réfléchir aux responsabilités supplémentaires que nous pourrions assumer, pour moi c'est une véritable mission. " "Nous réagirons vite car nous voulons lutter ensemble contre le terrorisme, c'est notre mission, c'est notre devoir, il faut agir avec détermination contre Daech, nous ne pourrons pas le vaincre avec des paroles, il faudra des moyens militaires ", a poursuivi la chancelière.

François Hollande souhaite encore davantage d'engagement de l'Allemagne dans la lutte contre Daech

Traité de Lisbonne

A la suite des attentats, la France a obtenu le soutien de ses partenaires européens dans sa lutte contre le terrorisme en vertu de l'article 42.7 du traité de Lisbonne. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait précisé à cette occasion que l'aide européenne pourrait se traduire par un soutien accru en Syrie, en Irak et en Afrique, où la France est engagée militairement.

Obama, Renzi, Poutine

Le président français, qui avait appelé de ses voeux la création d'une "grande coalition" pour "détruire" l'Etat islamique, a vu mardi à Washington son homologue américain, Barack Obama, qui n'a pas souhaité se rapprocher de trop près des Russes. Il recevra jeudi matin le président du Conseil italien, Matteo Renzi, avant de s'envoler pour Moscou pour un entretien avec le président russe, Vladimir Poutine.

50 militaires allemands de plus en Irak

Outre l'envoi de militaires au Mali pour renforcer le contingent de casques bleus de l'Onu et aider les forces françaises, la ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, a annoncé mercredi que l'Allemagne comptait accroître le nombre de ses militaires qui forment les "peshmergas" (combattants kurdes) dans le nord de l'Irak. Le contingent allemand passerait de 100 à 150 hommes.