Séisme en Haïti : le cauchemar des sinistrés, obligés de "chercher des choses sous les décombres pour se faire un peu d'argent et acheter à manger"
Six jours après le séisme qui a frappé le sud-ouest de Haïti, samedi 14 août, les sinistrés attendent pour beaucoup l'aide internationale. Certains fouillent dans les ruines des maisons ou se massent à l'aéroport pour obtenir de quoi manger et boire.
"À cause de la situation, ici, on a pas de travail. On est obligés de chercher des choses sous les décombres pour se faire un peu d'argent et pour pouvoir acheter à manger", témoigne Peterson, sortant couvert de poussière des ruines d'une maison, couvert de poussière.
À Camp Perrin, au sud-ouest de Haïti touché par le séisme, samedi 14 août, qui a tué plus de 2 200 personnes, c'est le système D pour les sinistrés. Dans les décombres d'un hôtel, une pelleteuse juchée sur un immense tas de gravats, de blocs de béton, déblaie. Et quand elle met un coup de pelle dans les décombres, des hommes se précipitent dessous pour tenter de glaner quelques vivres.
La protection civile tente de sécuriser les lieux
Au péril de leur vie, sans aucune protection, dans ces décombres instables, ces sinistrés cherchent des bouteilles d'eau, ou de la ferraille pour la revendre. Le tout sous les yeux d'un agent de la police municipale, seul, et complètement débordé.
Il y a aussi un agent de la protection civile, représentant de l'Etat. Sa mission est dérisoire. Dans ce chaos sans nom, il est là pour faire de la prévention, des conseils pour dire aux gens de ne pas s'approcher des décombres. "C'est pour cela qu'on nous a formés", se justifie-t-il. "Le peuple pense qu'on apporte de l'aide, mais notre travail, c'est de sensibiliser les gens. Le peuple ne connaît pas notre vraie mission. On essaie de leur faire comprendre mais c'est difficile." Une nouvelle illustration de l'impuissance de l'Etat haïtien, quasiment inexistant à Camp Perrin.
Des sinistrés attendent toujours des aides
À l'aéroport de la ville des Cayes, non loin, la situation est aussi terrible. Des dizaines de personnes massées derrière le grillage regardent un hélicoptère militaire atterrir. C'est ici que sont livrés les dons des ONG et des pays étrangers. En venant à l'aéroport, ces Haïtiens espèrent intercepter quelques vivres. La plupart sont descendus de leur village, où ni les ONG ni les services de l'Etat ne vont. "On est venus ici pour dire que l'on a rien reçu des aides", tempête Marie-Jeannette.
"On n'a plus de maison, pas de tente pour s'abriter, pas de nourriture ni d'eau. On vit dans la rue, avec notre bébé."
Marie-Jeannette, une sinistréeà franceinfo
Ces sinistrés ne voient que passer devant eux ces biens de première nécessité tant espérés. Ils sont transférés de l'hélicoptère aux camions, avant que ces derniers ne partent en direction des grandes villes du pays.
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