Manifestations au Pérou : le nouveau gouvernement veut déclarer l'état d'urgence dans la capitale après une vague de violences

Un homme de 32 ans a été tué mercredi par un policier, qui a agi de son propre chef et qui sera renvoyé, selon le chef de la police péruvienne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des femmes du peuple autochtone Aymara organisent une veillée funèbre, jeudi 16 octobre, en mémoire d'Eduardo Ruiz, un manifestant tué par un policier, et contre le nouveau président par intérim José Jeri. (CONNIE FRANCE / AFP)
Des femmes du peuple autochtone Aymara organisent une veillée funèbre, jeudi 16 octobre, en mémoire d'Eduardo Ruiz, un manifestant tué par un policier, et contre le nouveau président par intérim José Jeri. (CONNIE FRANCE / AFP)

Le nouveau gouvernement du Pérou veut reprendre le contrôle de la situation. "Nous allons annoncer la décision de déclarer l'état d'urgence, au moins dans la métropole de Lima", a déclaré jeudi 16 octobre à la presse le chef du gouvernement de transition, Ernesto Alvarez, après des manifestations massives ayant causé un mort et 113 blessés.

Ernesto Alvarez n'a pas précisé la date de cette annonce et de l'entrée en vigueur de l'état d'urgence, qui permettrait au gouvernement d'envoyer l'armée patrouiller dans les rues et de restreindre certains droits comme la liberté de réunion. Le chef du gouvernement "n'exclut pas" non plus l'instauration d'un couvre-feu dans la zone de 10 millions d'habitants.

Le président du Parlement redoute "le chaos"

La mobilisation à Lima mercredi a été la plus violente depuis le début des manifestations, qui s'intensifient depuis un mois dans le pays andin contre le crime organisé et les dirigeants, et qui ont précipité la destitution de la présidente Dina Boluarte le 10 octobre. Un homme de 32 ans a été tué lors de la mobilisation, abattu par un policier qui a agi de son propre chef et qui sera renvoyé de la police, selon le chef de la police.

Le président du Parlement péruvien José Jeri, président par intérim jusqu'en juillet 2026, a déploré la mort du manifestant mais a insisté cependant sur le fait que la manifestation avait été détournée par un petit groupe qui voulait semer "le chaos".  Il s'est présenté devant le Congrès du pays pour demander des pouvoirs spéciaux, qui lui permettraient de faire approuver des mesures d'urgence sans l'aval des parlementaires.

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