La BNP Paribas reconnue complice des violences au Soudan par un jury américain et condamnée à verser 20 millions de dollars de dommages et intérêts
Les jurés ont décidé que l'établissement français était responsable pour les pertes et souffrances de chacun des trois plaignants d'origine soudanaise, tous citoyens américains désormais. La banque française a annoncé qu'elle allait faire appel.
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Un jury populaire de New York a reconnu, vendredi 17 octobre, la banque française BNP Paribas complice d'exactions au Soudan, en ayant organisé des transactions commerciales dont les recettes ont financé l'armée et les milices du régime d'Omar el-Béchir, dictateur destitué en 2019. La BNP était active dans ce pays d'Afrique entre la fin des années 1990 et 2009.
Trois plaignants d'origine soudanaise, tous citoyens américains désormais, sont à l'origine de ce procès civil. Les jurés ont décidé que l'établissement français était responsable pour les pertes et souffrances de chacun d'entre eux, et leur ont attribué des dommages et intérêts de 20,75 millions de dollars au total. Les plaignants ont raconté avoir été emprisonnés, torturés, battus, brûlés avec des cigarettes, lacérés au couteau par des soldats soudanais et des miliciens Janjawid (déployés et équipés par le régime soudanais) tandis que leurs biens ont été volés ou détruits.
La banque française va faire appel
BNP Paribas, active au Soudan de la fin des années 1990 à 2009, a notamment fourni des lettres de crédit dans le cadre de contrats commerciaux (import-export). Mais lors du procès, qui a duré plus d'un mois, la banque française a fait valoir que sa responsabilité n'avait pas été démontrée et que le régime d'Omar el-Béchir aurait commis les mêmes exactions sans elle. "BNP Paribas considère que cette décision est manifestement erronée et dispose d'arguments très solides afin d'interjeter appel", selon son porte-parole.
En 2014, la banque française avait conclu un accord avec la justice pénale américaine pour éviter un procès. La banque a toutefois admis avoir réalisé des opérations en dollars avec le Soudan, l'Iran et Cuba, trois pays sous embargo américain, entre 2002 et 2012, mais aussi avoir notamment dissimulé que certaines transactions étaient réalisées en fait pour le Soudan. Une enquête sur des faits similaires a été ouverte en France en 2019.
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