Horreur dans le plus jeune pays du monde, le Soudan du Sud
La République du Soudan du Sud est née le 9 juillet 2011 après un référendum d'autodétermination organisé en janvier de la même année. Depuis la partition du Soudan, largement encouragée par une partie de la communauté internationale, ce nouveau pays d'environ 12 millions d'habitants connaît quasiment sans interruption l'horreur de la guerre civile.
Naissance d'une nation
Le Soudan du Sud est donc né d'une partition du Soudan en 2011. Partition qui s'est faite après une longue guerre, dont les débuts remontent à la création même du Soudan en 1956, entre le nord du pays à majorité musulmane et le sud, essentiellement chrétien ou animiste.
Le 9 janvier 2005, un accord de paix a été signé à Nairobi avec John Garang, le leader historique de la résistance du Sud du pays. Il met fin à vingt-et-un ans de guerre civile. Cet accord prévoit un régime d'autonomie de six ans au Soudan du Sud, période à l'issue de laquelle un référendum d'autodétermination sera organisé.
Plus d’un million d’enfants fuient la violence au Soudan du Sud https://t.co/QCwd0dhx2G pic.twitter.com/rLeXfCdmzl
— Le HCR (@Le_HCR) May 11, 2017
Le 31 juillet 2005, John Garang meurt dans l'accident de l'hélicoptère ougandais qui le transportait, dans le sud du Soudan. La tension remonte d'un cran, des émeutes font de nombreuses victimes, la thèse de l'accident étant mise en doute par une partie de la population.
Le référendum se tient cependant en 2011 et l'indépendance l'emporte extrèmement largement, avec une large participation de la population. Le nouvel État accéde à l'indépendance le 9 juillet 2011. En perdant plus d'un quart de son territoire, le Soudan perd également son « statut » de plus grand État d'Afrique, au profit de l'Algérie. En juillet de la même année, le Soudan du Sud devient le 193e État membre de l'ONU.
La guerre civile
Très rapidement après l'indépendance, la situation institutionnelle se tend. Le 23 juillet 2013, le président Salva Kiir limoge son vice-président Riek Machar. Sur fond de tensions ethniques entre les Dinkas (ethnie du président) et les Nuers (celle du vice-président), les affrontements font de nombreuses victimes et entraînent d'importants déplacements de population.
Si la guerre civile à l'intérieur du pays n'a jamais cessé, le conflit frontalier avec le Soudan s'est apaisé à la suite d'accords internationaux, même si dans cette zone pétrolifère rien n'est vraiment réglé.
La richesse du sous-sol et son pétrole n'aident peut être pas à la résolution de la crise qui bouleverse le pays. Au point que certains voient dans les crises soudanaises le miroir d'un affrontement entre Pékin et Washington pour le contrôle du pétrole locale. Une thèse qui semble perdre du poids avec la surabondance actuelle de l'or noir...
Mais la rente pétrolière reste un atout pour ceux qui en bénéficient. Le gouvernement du Soudan du Sud est pour une large part responsable de la famine qui sévit dans certaines zones du pays en conflit, où le président Salva Kiir continue de piocher dans la rente pétrolière pour acheter des armes, estime un rapport confidentiel des Nations unies, cité en mars 2017 par l'agence Reuters.
Une nouvelle annonce de cessez-le-feu a été faite le 22 mai 2017 à Juba, la capitale du pays, par le président Kiir. Une déclaration à prendre avec prudence car ce n'est pas la première du genre. Sans avoir été suivie d'effets.
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