Ouganda: tenue correcte exigée pour tous les fonctionnaires
Une directive du ministère de la Fonction publique ougandaise impose désormais aux fonctionnaires de ne plus porter ni décolletés, ni mini-jupes. Les ongles longs sont également proscrits et les cheveux longs ou teints aussi. L'opposante et militante des droits de l'Homme, Stella Nyanzi, ne s'est pas privée de commenter ce nouveau règlement sur sa page Facebook.
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Dans ce pays conservateur d'Afrique de l'Ouest, les agents publics s'habillaient de façon indécente. C'est ce qu'indique le ministère de la Fonction publique ougandaise qui énumère dans un communiqué les nouvelles règles vestimentaires imposées aux fonctionnaires. Les femmes ne devront pas porter de vêtements serrés, des jupes ou des robes au-dessus des genoux, découvrir leur dos ou leur décolleté, est-il indiqué dans le communiqué.
Sanctions disciplinaires
Mini jupes, décolletés, ongles longs et cheveux teints désormais interdits pour les femmes fonctionnaires en Ouganda #AFP pic.twitter.com/oYNYlPh8rc
— Agence France-Presse (@afpfr) July 6, 2017
Mais ce sont ses attaques contre le président qui lui ont valu a l'universitaire ougandaise d'être arrêtée le 7 avril puis placée en détention provisoire pour outrage et hercèlement par Internet. La militante ougandaise estime que le pays ne doit pas se laisser distraire par ces nouvelles règles vestimentaires alors que la limite d'âge de candidature à l'élection présidentielle est fixée à 75 ans. Seule une réforme permettrait à Museveni, 72 ans, de briguer un sixième mandat.
I am going to soften my language — Stella Nyanzi beams with joy after court victoryhttps://t.co/sVGI37nfTx pic.twitter.com/7vYeiMrvpW
— Matooke Republic (@matookerepublic) June 21, 2017
«Les paroles dites vulgaires sont parfois la meilleure option pour faire passer un message», estime Mme Nyanzi, titulaire d'un doctorat sur les sexualités en Afrique et chercheuse associée à la prestigieuse université de Makerere à Kampala. Ses commentaires sur les réseaux sociaux divisent la société ougandaise dont une partie de la population, notamment les jeunes – près de 80% de la population a moins de 30 ans –, souhaite le départ du président.
L’Ouganda, pays enclavé d’Afrique de l’Est dont la population est estimée à 37 millions d’habitants, n’a jamais connu d’alternance politique pacifique depuis son indépendance en 1962.
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