La visite de Rachida Dati au Sahara occidental "est condamnable à plus d'un titre", estime l'Algérie

Lundi, la ministre de la Culture a qualifié d'"historique" sa visite, la "première d'un ministre français dans les provinces du Sud", en utilisant la terminologie employée par le Maroc pour désigner ce territoire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
La ministre de la Culture, Rachida Dati, avec son homologue marocain, Mohamed Mehdi Bensaid, en visite à Tarfaya, dans le sud du Maroc, près de la région contestée du Sahara occidental, le 17 février 2025. (MOROCCAN CULTURE MINISTRY / AFP)
La ministre de la Culture, Rachida Dati, avec son homologue marocain, Mohamed Mehdi Bensaid, en visite à Tarfaya, dans le sud du Maroc, près de la région contestée du Sahara occidental, le 17 février 2025. (MOROCCAN CULTURE MINISTRY / AFP)

La visite de Rachida Dati au Sahara occidental n'est pas passée inaperçue. Le ministère des Affaires étrangères algérien a dénoncé, mardi 18 février, le passage de la ministre de la Culture française, lundi, dans ce territoire au statut non défini à l'ONU. Cette visite "est d'une gravité particulière" et "est condamnable à plus d'un titre", a déclaré le ministère. 

Le Sahara occidental, vaste zone désertique, est une ex-colonie espagnole contrôlée à environ 80% par le Maroc, mais revendiquée par les indépendantistes du Front Polisario avec le soutien de l'Algérie.

Une "visite malvenue", estime Alger

Fin juillet, le président français Emmanuel Macron a apporté un soutien appuyé à un plan proposé par Rabat qui accorderait à ce territoire une autonomie "sous souveraineté marocaine", rompant avec la position traditionnelle de Paris, qui était favorable au processus de l'ONU, et provoquant une grave crise avec Alger.

La visite de Rachida Dati "aide à la consolidation du fait accompli marocain au Sahara occidental, territoire où un processus de décolonisation reste inachevé et où l'exercice d'un droit à l'autodétermination demeure inaccompli", a estimé le ministère algérien mardi. Cette "visite malvenue renvoie l'image détestable d'une ancienne puissance coloniale solidaire d'une nouvelle", a-t-il ajouté.

Lundi, la ministre de la Culture a qualifié d'"historique" sa visite, la "première d'un ministre français dans les provinces du sud", en utilisant la terminologie employée par le Maroc pour désigner ce territoire. Elle s'est rendue à Laâyoune pour lancer un centre culturel français.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.