Ouverture à Bruxelles du procès d'un Rwandais accusé de "crime de génocide"
Fabien Neretsé, ancien haut fonctionnaire rwandais hutu,est accusé d'avoir pris part au génocide de 1994 dans son pays.
C'est le cinquième procès en Belgique lié au génocide rwandais depuis 2001. Mais pour la première fois, l'accusé doit répondre de "crime de génocide". La cour d'assises de Bruxelles a entamé jeudi 7 novembre l'examen des charges pesant sur Fabien Neretsé, un ancien haut fonctionnaire rwandais, hutu, qui va être jugé pendant six semaines. Il est accusé d'avoir pris part au génocide de 1994 dans son pays. L'intéressé nie toutefois les faits.
Interpellé en 2011 en France, où il vivait depuis une dizaine d'années en Charente, il n'a effectué que quelques mois de détention provisoire. Il comparaît libre à ce procès, où il encourt la réclusion à perpétuité. L'acte d'accusation présente Fabien Neretsé comme "un suspect de première catégorie, c'est-à-dire la catégorie des planificateurs du génocide". Son nom figure sur une liste officielle des autorités rwandaises datant de 2001.
Des proches de victimes présentes au procès
Une dizaine de proches de victimes étaient présents à l'ouverture de l'audience, parmi lesquels Martine Beckers, une Belge de 70 ans, dont la soeur, le beau-frère (un Rwandais de la minorité tutsi) et la nièce de 20 ans comptent parmi les victimes présumées de l'accusé. Ces trois membres d'une famille belgo-rwandaise ont été abattus par balles, non loin de leur maison de Kigali, le 9 avril 1994, au moment où ils cherchaient à fuir les premiers massacres.
Selon l'accusation, c'est Fabien Neretsé, un habitant du même quartier considéré comme un extrémiste hutu, qui a fait intervenir des hommes armés pour les empêcher de se mettre à l'abri. Au total, onze voisins ont été tués ce jour-là.
Outre ces onze meurtres, deux autres sont reprochés à Fabien Neretsé dans les préfectures de Gitarama et de Ruhengeri (nord), où cet ingénieur agronome avait fondé une école qui aurait servi à financer une milice armée. Dans cette région d'où il était originaire, il était considéré comme "un seigneur local", selon des témoignages versés au dossier.
Les faits qui lui reprochés (13 meurtres et trois tentatives de meurtre) se sont produits d'avril à juillet 1994, lors du génocide ayant fait au moins 800 000 morts selon l'ONU, essentiellement au sein de la minorité tutsi mais aussi parmi les Hutu modérés.
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