Mozambique: un groupe minier britannique accepte d'indemniser des victimes d'exactions
Le groupe britannique Gemfields a accepté de payer 6,7 millions d'euros contre l'abandon d'une plainte en nom collectif initiée par les habitants de villages miniers au Mozambique. Ces derniers l'accusent de meurtres et de violences.
"Gemfields confirme (...) avoir signé un accord, sans reconnaissance de responsabilité, pour le règlement de toutes les plaintes déposées par le cabinet d'avocats anglais Leigh Day pour le compte de personnes habitant dans le voisinage de la mine de rubis de Montepuez (MRM)", a indiqué le groupe dans une déclaration.
Gemfields, entreprise basée à Londres, a obtenu en 2011 du gouvernement mozambicain une concession de 36.000 hectares autour de la ville de Montepuez, dans le nord du pays, pour y exploiter jusqu'en 2036 un gisement de rubis. La société MRM, détenue aux trois-quarts par Gemfields et pour le reste par un général mozambicain proche du régime de Maputo, a déclaré 350 millions de revenus depuis 2012.
Nombreuses accusations
Depuis des années, des ONG reprochent aux exploitants de ne pas avoir tenu leurs promesses d'aide aux communautés locales. Celles-ci les accusent en outre d'être à l'origine de nombreuses exactions (meurtres, tortures, incendies de maisons...) commises par la police et une compagnie privée de sécurité pour mettre un terme aux activités des mineurs illégaux.
Un total de 273 Mozambicains ont déposé en 2018 à Londres une plainte en nom collectif contre Gemfields pour "graves violations des droits de l'Homme".
Dans sa déclaration, le groupe britannique a répété qu'il rejetait "toute responsabilité pour ces incidents". Il a cependant concédé que "des cas de violences se sont produits autour des activités de MRM, avant et après (son) arrivée à Montepuez". L'accord signé entre les parties prévoit la compensation des victimes, le lancement de projets locaux de développement, notamment agricoles, et la mise en place d'un mécanisme de règlement des conflits entre MRM et la population.
"Nous pensons que cet accord satisfait au mieux les intérêts et l'avenir des parties", s'est félicité le PDG de Gemfields, Sean Gilbertson. Son groupe souhaite être considéré comme "un partenaire transparent et de confiance par les communautés locales, plutôt que comme des adversaires juridiques".
L'un des avocats des plaignants, Daniel Leader, a souligné que l'accord "accordait des compensations significatives à (ses) clients". "Ces incidents n'auraient jamais dû se produire", a-t-il toutefois rappelé. De son côté, la police de Maputo a démenti toute exaction dans la région.
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