Mozambique : plusieurs morts lors de la première attaque jihadiste de l'année 2020 dans le nord du pays
Le 3 janvier, plusieurs personnes étaient tuées dans une embuscade tendue par des groupes islamistes au nord du pays, touché par une insurrection jihadiste depuis 2017.
Pas de trêve pour les habitants de la province du Cabo Delgado, à l'extrême nord du Mozambique, très loin de la capitale Maputo, tout au sud. Dans cette région pauvre, à majorité musulmane, des insurgés jihadistes ont frappé dès le 3 janvier 2020. L'attaque fait suite aux dizaines d'autres qui, localement, ont scandé l'année 2019. Pour le seul mois de novembre, 31 attaques ont été comptabilisées, "le chiffre le plus haut de l'histoire du groupe", selon une source locale s'exprimant auprès de l'AFP. Et cela dure depuis début 2017.
Des femmes portées disparues
C'est à Antadora que, deux jours après le Nouvel An, plusieurs personnes (le nombre exact n'est pas connu) ont trouvé la mort dans l'embuscade et l'incendie du minibus qui les transportait de Palma à Pemba. A bord, vingt passagers ciblés par les assaillants. "Deux enfants ont été brûlés à l'intérieur du véhicule, un autre a été décapité," a dit un villageois à l'AFP. "Un homme a été décapité devant sa femme et ses enfants". Des femmes sont portées disparues. "Il s'agit de la première attaque confirmée cette année" dans la province de Cabo Delgado, a dit un policier sous couvert d'anonymat.
Un territoire où se retrouvent mercenaires russes et membres de Daech
Depuis plus de deux ans, un mystérieux groupe d'inspiration islamiste, sans visage, ni revendication, sème la mort et la terreur dans le nord de l'ancienne colonie portugaise. L'armée mozambicaine a pris la tête des opérations de maintien de l'ordre dans cette province, avec le soutien discret de mercenaires russes. En septembre 2019, sont en effet arrivés 200 soldats de la compagnie de sécurité privée Wagner, équipés d’hélicoptères et de drones, mais cette aide n'a pas été très payante jusqu'à présent. Tandis que le groupe Etat islamique (EI) y est aussi apparu en revendiquant ses premières attaques.
Aujourd'hui, le constat est unanime : la violence dans la région est à son comble depuis le début de l'insurrection en 2017. Selon une ONG sur place, au moins 90 000 civils ont été déplacés par les combats et survivent dans des conditions très précaires, comme le montre la vidéo AFP ci-dessus, tournée mi-2018.
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