Rabat menace de rompre ses accords avec l'UE et de laisser passer les migrants
Le Maroc a adressé une sévère mise en garde à l'Union européenne en l'appelant à mettre «pleinement» en œuvre l'accord agricole avec le royaume sous peine d'en subir les conséquences. Et de menacer de remettre en cause la gestion des flux migratoires.
Le Maroc menace de mettre fin à sa coopération économique avec l'Union européenne si cette dernière n'applique pas un accord commercial sur les produits agricoles. Signé en 2012, cet accord de libre-échange réciproque sur des produits agricoles et de la pêche avait été invalidé en décembre 2015 par le Tribunal de l'UE (CJUE) après un recours du Front Polisario contestant l'inclusion du Sahara Occidental dans le traité.
Rabat ne décolère pas. «Nous avons un contrat commercial de libre échange, un partenariat gagnant-gagnant (...). Malheureusement, il y a des zones d'incertitude sur tout ce qui se prépare à Bruxelles. Moi-même qui suis ministre de l'Agriculture, je n'ai pas compris jusqu'à maintenant la position de la Commission par rapport aux zones du Sud», affirme à l'AFP le ministre de l'Agriculture et de la Pêche, Aziz Akhannouch.
Sahara/Accord agricole: le Maroc menace de mettre un terme au partenariat économique avec l’UE | #PortailSudMaroc:… https://t.co/19wQdPVhtF pic.twitter.com/icxWuafQPq
— Portail Sud Maroc (@PortailSudMaroc) February 6, 2017
Le CJUE a décidé en janvier que l'accord entre Rabat et Bruxelles sur le commerce des produits de l'agriculture et de la pêche ne s'appliquait pas à la région du Sahara Occidental, contrôlée par le Maroc depuis 1976 après le départ de l'Espagne, alors puissance coloniale. L'arbitrage de la CJUE fin 2016 avait débouté le Polisario, mais affirmé en même temps que le Sahara Occidental n'était pas concerné par l'accord agricole, son statut n'ayant pas été arrêté par la communauté internationale.
Depuis lors, des associations pro-Polisario ont contesté des opérations commerciales entre le Maroc et des pays européens, concernant des produits venus du Sahara. Le Polisario tente également de remettre en question la coopération Maroc/UE sur les énergies renouvelables, au moment où le royaume se positionne comme un acteur important du secteur, avec le lancement de projets de centrales solaires en partie au Sahara Occidental.
Pour Rabat, la remise en cause de l’accord expose l'Europe à un «véritable risque de reprise des flux migratoires que le Maroc, au gré d'un effort soutenu, a réussi à gérer et à contenir».
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter