Maroc : la jeunesse crie sa colère

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Article rédigé par franceinfo - B. Mousset, A. Lévêque - Édité par l'agence 6Medias
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Nouvelles manifestations ce jeudi 2 octobre au Maroc. La jeunesse marocaine réclame de meilleurs services de santé et d'éducation. Le gouvernement se dit prêt à dialoguer.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Sur les grandes artères de la ville de Salé, les stigmates des violences de ces dernières heures. Ce laboratoire a été incendié, comme cette agence bancaire, à l'issue d'une nouvelle journée de manifestations qui se voulait pourtant pacifique. Salé, la nuit dernière. Avec des scènes de chaos. Voiture de police en flammes et attaques ciblées. Un bâtiment officiel a même été pris d'assaut par les émeutiers. Près d'Agadir, à Lqliaa, les gendarmes ont abattu trois personnes, les premiers morts depuis le début d'une vague de protestations qui s'étend. Depuis six jours, dans plusieurs villes du pays, des Marocains crient leur colère dans la rue, à l'appel d'un collectif en ligne, baptisé Gen Z212. Porte-voix d'une génération qui exige davantage de justice sociale et des services publics efficients.  

Des manifestations qui deviennent de plus en plus violentes

Les premières manifestations ont commencé mi-septembre, devant un hôpital d'Agadir où huit femmes sont mortes après avoir subi des césariennes. Les jeunes dénoncent la corruption et le manque de moyens réservés au secteur de la santé, alors que le pays a énormément investi dans la construction de nouveaux stades de football pour la Coupe du Monde 2030. Les autorités marocaines se sont engagées à répondre aux revendications d'une jeunesse désemparée. Mais plus les jours passent, plus le mouvement devient violent. Plus de 400 personnes ont déjà été arrêtées.

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