Au Maroc, plus de 400 interpellations et près de 300 blessés après des heurts durant des manifestations mardi

Les protestataires réclament des réformes des secteurs publics de la santé et de l'éducation.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des manifestants à Rabat, au Maroc, le 29 septembre 2025. (ABDEL MAJID BZIOUAT / AFP)
Des manifestants à Rabat, au Maroc, le 29 septembre 2025. (ABDEL MAJID BZIOUAT / AFP)

Plus de 400 personnes ont été interpellées et près de 300 blessées après des violences qui ont émaillé, mardi 30 septembre, des manifestations dans plusieurs villes marocaines, a annoncé mercredi le ministère de l'Intérieur. Ces manifestations non autorisées, organisées pour le quatrième jour consécutif à l'appel du groupe "GenZ 212", apparu récemment sur la plateforme Discord et dont les initiateurs sont inconnus, ont donné lieu à des heurts avec les forces de l'ordre dans des villes comme Oujda et Inzegane, en banlieue d'Agadir.

Lors de ces violences, des personnes "ont utilisé des armes blanches, des cocktails molotov et des pierres", a affirmé Rachid El Khalfi, porte-parole du ministère de l'Intérieur. Il a fait état de 263 blessés "à des degrés divers" dans les rangs des forces de l'ordre et 23 du côté des protestataires, dont une personne prise en charge dans un hôpital à Oujda. Le porte-parole a précisé que 409 personnes ont été placées en garde à vue suite à ces heurts, faisant état de 140 véhicules de la police et 20 voitures de particuliers incendiés.

Des agences bancaires et commerces "pillés"

"Les manifestants ont également pris d'assaut des administrations, des agences bancaires et commerces, qu'ils ont pillés et saccagés" notamment à Inzegane et Oujda, selon Rachid El Khalfi. Dans une ambiance tendue, manifestants et forces de l'ordre se sont affrontés pendant des heures sur une avenue d'Inzegane, selon des images de l'AFP.

A Rabat, Le parquet a décidé mercredi qu'un deuxième groupe de 97 personnes, dont trois placées en détention, allaient être jugées, a déclaré à l'AFP leur avocate Souad Brahma, précisant que la date de leur procès n'a pas encore été fixée. L'avocate ajoute que 26 autres personnes ont été libérées sans charges. Mardi, un premier groupe de 37 personnes, dont trois placées en détention, ont été poursuivies à Rabat également. Leur procès débutera le 7 octobre, selon Souad Brahma.

Mercredi soir, pour le cinquième jour consécutif, de nouvelles manifestations sont prévues dans une dizaine de villes. Elles réclament des réformes des secteurs publics de la santé et de l'éducation.

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