Attaque meurtrière au Niger : "C'est une guerre pour laquelle nous n'avons eu que peu de soutien de la part de nos amis européens", regrette Bernard Kouchner
L'ancien ministre des Affaires étrangères affirme que les soldats de l'opération Barkhane n'ont obtenu "qu'un peu de soutien américain". Selon lui, seule une coordination européenne permettra un succès militaire au Sahel.
Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête, lundi 10 août, après l'assassinat, dimanche dernier, de six humanitaires français de l'ONG Acted au Niger et de leurs deux accompagnateurs nigériens. L'attaque a eu lieu à une cinquantaine de kilomètres de Niamey, la capitale. Pour Bernard Kouchner, ancien ministre des Affaires étrangères, cofondateur des ONG Médecins sans frontières et Médecins du monde, invité de franceinfo, "c'est une guerre pour laquelle nous n'avons eu que peu de soutien de la part de nos amis européens."
"Cela me touche. Je pense aux familles françaises de ces six Français et des deux Nigériens", a réagi l’ancien ministre des Affaires étrangères, et ancien humanitaire. "Nous sommes face à une entreprise terroriste, de plus en plus organisée et qui peut intervenir assez facilement. Rien n'est plus sûr que d'être proche de nos soldats, bien sûr. Mais cela n'est pas possible. 5 000 hommes sur cette surface gigantesque, il faut songer à la paix."
Pas de succès militaire sans solidarité européenne
L’opération Barkhane, "n'est pas une opération qui mettait en échec ou en succès notre armée", poursuit Bernard Kouchner. "Notre armée se comporte très bien. Nous avons affaire à une rébellion islamiste, sans doute, et à des criminels. Mais c'est une guerre pour laquelle nous n'avons eu que peu de soutien de la part de nos amis européens, en particulier, estime l'ancien ministre des Affaires étrangères.
Nous avons eu seulement un peu de soutien américain.
Bernard Kouchnerà franceinfo
J'espère donc que dans une stratégie de paix, nos amis européens pourraient nous rejoindre, puisqu'ils ne l'ont pas fait pour la bataille. Et c'est la seule chose qu'on puisse faire. Il n'y aura pas d'espoir de succès militaire dans ces conditions."
Selon le cofondateur de Médecins sans frontières et Médecins du monde, il est difficile de juger si les humanitaires doivent rester sur place, ou rentrer en France : "Ce n’est pas à moi de juger si ces ONG doivent rester ou rentrer. Elles courent de grands risques, c'est vrai, mais c’est à la fois leur honneur."
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