Pollution : un programme kényan pour compenser le CO2 émis par le Marathon de Paris
Aussi curieux que cela puisse paraître, le dioxyde de carbone émis par le Marathon de Paris a des conséquences négatives sur la ville. Ce qui a poussé les organisateurs à investir à des milliers de kilomètres de là, dans un projet à Embu, au Kenya, afin d'obtenir la neutralité en émissions de carbone sur la planète.
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Le Marathon de Paris est le deuxième dans la hiérarchie des courses citadines, derrière celui de New York. Il réunit 60 000 participants ce dimanche 14 avril 2019. Des athlètes professionnels ou des amateurs dont, pour certains, c'est le rêve d'une vie. Mais le trajet aérien ou routier de tous ces sportifs vers la capitale française est source de grande pollution. Ces déplacements génèrent à eux seuls 94% du dioxyde de carbone rejeté par l'épreuve. Auquel on ajoute les matières synthétiques des équipements sportifs.
Selon une évaluation du cabinet international Carbone 4, spécialisé dans l'environnement, l'édition 2018 du marathon de Paris a généré 25 000 tonnes d'empreintes carbone, soit une baisse de 5% par rapport à 2017. Malgré cela, plusieurs associations, dont Canopée, émettent une réserve sur l'organisation de cette course, estimant que prendre l'avion pour courir à pied n'est pas une priorité, à une époque où le réchauffement climatique est une question majeure.
Des réchauds en terre cuite
Dès 2011 cependant, le sponsor officiel du Marathon de Paris, Schneider Electric, donnait des gages de bonne conduite écologique en investissant dans le fonds Livelihoods, aux côtés de onze autres entreprises. Et le groupe français est aujourd'hui en train de développer le programme Hafadhi dans la région d'Embu, au pied du Mont Kenya, au sud-est du pays. Ce projet environnemental consiste à équiper les ménages kényans de réchauds en terre cuite, qui leur permettent de réduire leur consommation en bois tout en diminuant le temps de cuisson des aliments des deux tiers. Objectif à long terme : équiper 80% de la population de la région avec cet équipement, contre 50% actuellement.
Grâce à ses réchauds écologiques, Schneider Electric compense les 25 000 tonnes de CO2 émises lors du Marathon de Paris par l'équivalent en crédits carbone économisés au Kenya. Un bienfait qui a aussi l'avantage de donner bonne conscience au sponsor. Mieux que le principe de "pollueur-payeur", cette contribution à la transition écologique permet aussi, selon le groupe français, d'éduquer la population pour qu'elle change et adopte les bons comportements.
Une édition historique
La 43e édition des 42,195 km entre les Champs-Elysées et la porte Dauphine pourrait se placer sous le signe du record. En effet, Paul Lonyangata, Kényan de 26 ans, double tenant du titre de cette épreuve, est le grand favori pour remporter une 3e fois la course et devenir ainsi le premier homme à réaliser cet exploit. Une distance dominée par le Kenya, roi de cette discipline chez les hommes, comme les femmes depuis plusieurs décennies.
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