Burkina Faso : le colonel Zida s'autoproclame chef de l'Etat de transition
Le numéro deux de la garde présidentielle a ajouté que Blaise Compaoré se trouvait "dans un lieu sûr".
Le pouvoir a encore changé de main au Burkina Faso. Le numéro deux de la garde présidentielle burkinabée, le lieutenant-colonel Isaac Zida, a déclaré samedi 1er novembre "assumer" les responsabilités de "chef de l'Etat" de transition. Après la démission de Blaise Compaoré vendredi, le chef d'Etat-major, le général Honoré Traoré, avait d'abord revendiqué les fonctions de chef de l'Etat. Mais un groupe d'officiers mené par le lieutenant-colonel Zida lui a contesté le pouvoir dans la soirée.
"J'assume désormais (...) les responsabilités de chef de [la] transition et de chef de l'Etat pour assurer la continuité de l'Etat" en attendant de définir "de manière consensuelle" avec "l'ensemble des partis politiques et des organisations de la société civile" les "contours" et "contenus" d'une "transition démocratique apaisée", a annoncé Isaac Zida lors d'une allocution retransmise par une télévision privée. Il a ajouté que l'ex-président Blaise Compaoré se trouvait "dans un lieu sûr" et que son "intégrité "physique et morale" était "assurée".
Les "aspirations au changement démocratique" ne seront pas trahies
Les déclarations du chef de l'état-major des armées, le général Nabéré Honoré Traoré sont "caduques", a-t-il ajouté lors d'une interview. Des dissensions fortes sont apparues vendredi au sein de l'armée, désignée par la société civile et l'opposition comme la garante de la transition politique et institutionnelle au Burkina Faso, après la démission du président Blaise Compaoré, resté 27 ans au pouvoir.
Les "aspirations au changement démocratique" de la jeunesse burkinabée, dont le soulèvement a conduit à la démission de l'ex-chef de l'Etat, ne seront "ni trahies, ni déçues", a promis le chef militaire. Le lieutenant-colonel Zida a les faveurs d'une partie de la société civile, alors que le général Traoré est critiqué par le peuple pour sa trop grande proximité avec Blaise Compaoré. L'opposition ne s'était pas ouvertement positionnée. "C'est à eux de s'organiser. J'espère qu'ils vont s'entendre", avait observé son chef, Zéphirin Diabré, interrogé au sujet de ces divisions entre militaires.
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