Algérie : 12 et 15 ans de prison ferme pour deux anciens Premiers ministres de Bouteflika
Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia ont vu leurs peines de 15 et 12 ans de prison ferme confirmées en appel, le 25 mars 2020, contraitement à d’autres accusés dont les peines ont été allégées.
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Un procès pour corruption sans précédent. En Algérie, les deux derniers Premiers ministres du président Abdelaziz Bouteflika, ont été condamnés le 25 mars 2020 par la cour d’appel d’Alger à 15 et 12 ans de prison ferme pour corruption. Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia étaient impliqués dans une affaire de scandale automobile lié au financement illégal de la dernière campagne de l’ex-président algérien. Ce qui aurait "occasionné une perte au Trésor public estimée à 110 milliards de dinars" (plus de 830 millions d'euros), selon le procureur et plus de 128 milliards de dinars (975 millions d'euros) en ce qui concerne le scandale automobile.
Ministres, hauts fonctionnaires et patrons sur la sellette
Ils sont une vingtaine d’anciens responsables politiques, mais aussi de hauts fonctionnaires et patrons, à passer devant la cour d’appel. Ils sont accusés de corruption, financement occulte, népotisme ou encore favoritisme.
Certaines peines ont été toutefois allégées : deux anciens ministres de l'Industrie, Mahdjoub Bedda et Youcef Yousfi, condamnés en première instance à dix ans de prison, ont vu leurs peines réduites de moitié. Celle d’Ali Haddad, ex-président de la plus importante organisation patronale et N°1 privé du BTP, est passée de sept ans de prison en première instance à quatre ans en appel.
Deux autres riches hommes d'affaires, Hassen Arbaoui et Mohamed Bairi, propriétaires d'usines de montage de véhicules, ont été condamnés à des peines identiques (respectivement 4 et 3 ans d'emprisonnement).
Procès sur fond de lutte de clans
D'autres procès attendent certains de ces accusés, cités dans d'autres volets de ces vastes enquêtes ouvertes depuis le départ du président Bouteflika. On soupçonne que ces procès servent opportunément des luttes de clans au sein du pouvoir de l'après-Bouteflika. "Ce verdict en appel reste une décision politique", a déclaré à l’AFP Me Mourad Khader, l’avocat de l’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal.
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