Aucun Afghan ayant travaillé pour le Royaume-Uni n'a été "arrêté", "tué" ou "surveillé", assurent les talibans, après une fuite massive de données

Mardi, le gouvernement britannique a révélé que Londres était à l'origine d'une fuite massive de données concernant des Afghans ayant travaillé pour ses forces armées avant le retour au pouvoir des talibans en 2021. Le Royaume-Uni a ensuite mis en place un programme d'asile secret pour exfiltrer les personnes exposées.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des manifestants, dont d'anciens interprètes de l'armée britannique en Afghanistan, manifestent devant le Parlement à Londres (Royaume-Uni), le 18 août 2021, après la reprise du pouvoir par les talibans à Kaboul. (HASAN ESEN / ANADOLU AGENCY / AFP)
Des manifestants, dont d'anciens interprètes de l'armée britannique en Afghanistan, manifestent devant le Parlement à Londres (Royaume-Uni), le 18 août 2021, après la reprise du pouvoir par les talibans à Kaboul. (HASAN ESEN / ANADOLU AGENCY / AFP)

Après les révélations du gouvernement britannique, Kaboul réagit. Le gouvernement taliban a affirmé, jeudi 17 juillet, ne pas avoir "arrêté", "tué" ou "surveillé" des Afghans impliqués dans un programme secret d'accueil au Royaume-Uni, établi après une fuite massive de leurs données. Mardi, le ministre de la Défense britannique a révélé que 4 500 Afghans, dont certains avaient travaillé pour le gouvernement britannique avant le retour des talibans au pouvoir en 2021, avaient dû être exfiltrés et accueillis par Londres. Cela faisait suite à une importante fuite de données commise par un fonctionnaire britannique, qui les mettait en danger.

Plusieurs médias ont ensuite affirmé que le gouvernement taliban avait traqué ces Afghans et tenté d'empêcher leurs départs. "Personne n'a été arrêté pour ses actions passées, personne n'a été tué et personne n'est surveillé", a déclaré Hamdullah Fitrat, porte-parole adjoint du gouvernement, dénonçant dans un message envoyé à la presse des "rumeurs" visant à "créer de la peur".

L'ONU rapporte des disparitions et des exécutions

Le responsable taliban a rappelé que les autorités ont annoncé une amnistie des Afghans ayant collaboré avec les forces occidentales pendant la guerre (2001-2021). L'ONU a toutefois fait état de cas d'exécutions et de disparitions. "Les services de renseignement n'ont pas besoin d'enquêter sur ces personnes qui ont bénéficié de l'amnistie", a assuré Hamdullah Fitrat. 

Les autorités talibanes n'ont pas "besoin d'utiliser les documents divulgués par le Royaume-Uni", a-t-il ajouté, puisqu'elles disposent déjà de "toutes les informations et documents" au sujet de ces Afghans.

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