JO d'hiver 2030 : Méribel menace de se retirer si l'organisation lui enlève les épreuves féminines de ski alpin

Le maire de Méribel a déclaré, jeudi, que la station pourrait se retirer des Jeux paralympiques d'hiver en cas de non-obtention des épreuves féminines olympiques de ski alpin.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Méribel, à 1850 mètres d'altitude, d'où l'on peut apercevoir l'intégralité du Roc de Fer, exposé en entier au soleil. (QUENTIN RAMELET / FRANCEINFO: SPORT)
Méribel, à 1850 mètres d'altitude, d'où l'on peut apercevoir l'intégralité du Roc de Fer, exposé en entier au soleil. (QUENTIN RAMELET / FRANCEINFO: SPORT)

La station de Méribel, initialement retenue pour accueillir le ski alpin olympique dames et les Jeux paralympiques en 2030, a, de nouveau, menacé, jeudi 17 juillet, de se retirer si le comité d'organisation lui enlève les épreuves féminines olympiques au profit de Val d'Isère. "Si Méribel n'a pas les deux épreuves, ce qui ne correspond pas à la charte olympique, nous retirons notre candidature", a affirmé à l'AFP, Thierry Monin, maire des Allues, commune de Savoie qui englobe Méribel, tout en précisant que la station "confirmait sa disponibilité" pour le ski alpin dames et les Paralympiques.

Il assure que le président du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), Edgar Grospiron, est venu jeudi matin à Méribel présenter aux élus locaux "trois scenarii", dont celui du retour de Val d'Isère, qui avait initialement été mis à l'écart dans le dossier de candidature des Alpes françaises aux JO de 2030. Le maire des Allues s'était alors ému dès le 20 juin auprès du président du Cojop que, des trois scénarios, celui "intégrant Val d'Isère aux dépens de Méribel était privilégié". Il avait alors déjà menacé début juillet de retirer sa station si elle ne devait héberger que les Jeux paralympiques.

Les deux épreuves associées sur un même site depuis 1992

Thierry Monin a rappelé que, "depuis 1992, les deux épreuves sont associées sur un même site" et estime que la charte olympique préconise "une approche intégrée et inclusive" entre olympiques et paralympiques en ne dissociant pas les lieux. Dans le projet présenté en 2024 par la France au CIO, les épreuves de ski alpin étaient concentrées sur le site de Courchevel-Méribel, deux stations collées l'une à l'autre, avec Méribel pour les femmes et la totalité des athlètes paralympiques, et Courchevel pour les hommes, seulement pour les JO.

Il en profite pour égratigner au passage le comité d'organisation dans un communiqué. "La charte olympique bafouée, les engagements pris initialement lors de la candidature reniés, les paralympiques discriminés, d'importants surcoûts financiers de plusieurs dizaines de millions d'euros, une empreinte (carbone) considérablement accrue, telles sont les conséquences envisagées par le Cojop", a-t-il vitupéré.

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