JO 2030 : le Comité d'organisation doté d'un budget de 2,1 milliards d'euros, dont près de 75% de recettes privées

Les Jeux olympiques d'hiver se tiendront du 1er au 17 février 2030 dans les Alpes françaises, et seront suivis des Jeux paralympiques du 1er au 10 mars.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Christophe Dubi, directeur exécutif des Jeux olympiques, Fabrice Pannekoucke, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Edgar Grospiron, président du comité d'organisation des Jeux de 2030 et Laurent Wauquiez, conseiller spécial, posent avec les anneaux olympiques le 9 octobre 2025 à Lyon. (ALBIN BONNARD / AFP)
Christophe Dubi, directeur exécutif des Jeux olympiques, Fabrice Pannekoucke, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Edgar Grospiron, président du comité d'organisation des Jeux de 2030 et Laurent Wauquiez, conseiller spécial, posent avec les anneaux olympiques le 9 octobre 2025 à Lyon. (ALBIN BONNARD / AFP)

Une nouvelle étape de franchie vers les Jeux olympiques dans les Alpes françaises en 2030 : le budget pluriannuel du Comité d'organisation a été adopté lundi 20 octobre et s'élève à 2,1 milliards d'euros, dont près de 75% seront issus de recettes privées. Ce budget a été revu légèrement à la hausse par rapport aux 2 milliards initialement annoncés lors de l'attribution de ces Jeux en juillet 2024. 

Il "a été préparé en étroite concertation avec les parties prenantes et avec le soutien de l'Etat. Il atteint l'objectif de sobriété fixé dès la candidature, [...] équilibré entre recettes et dépenses prévisionnelles", résume dans un communiqué le Cojop. Ce dernier précise que les contributions publiques représentent 26% de ce budget, dont 362 millions d'euros apportés par l'Etat, le reste provenant des deux régions organisatrices, l'Auvergne-Rhône-Alpes et la Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Côté privé, quelque 30% des recettes seront réalisées par le Comité international olympique (CIO, via ses partenaires ou encore les droits TV), et le reste sera apporté par le Cojop via les revenus visés en termes de partenariats, licences, billetterie et hospitalités (par exemple des forfaits VIP alliant ticket pour un événement, accès à un salon privé, hôtel...).

Un budget légèrement plus élevé que celui des Jeux d'hiver de Milan-Cortina 2026

"Ce budget sert désormais de cap, en nous donnant les moyens de réaliser notre mission", a estimé Edgar Grospiron, président du Cojop, cité dans le communiqué, qui a réaffirmé l'ambition de "livrer des Jeux spectaculaires, utiles au territoire, au sport, et à tous les Français". À titre de comparaison, le comité d'organisation des Jeux d'hiver de Milan Cortina, qui se tiendront début 2026, s'appuie sur un budget de 1,7 milliard d'euros.

Concernant plus largement le coût prévu des JO 2030 dans les Alpes françaises, le budget de la Solideo, établissement public chargé de la livraison des ouvrages olympiques, est pour sa part estimé à un peu plus d'un milliard d'euros. Pour les Jeux de Paris 2024, le Cojop avait dépensé 4,4 milliards d'euros (et réalisé 76 millions en excédent), tandis que le budget de la Solideo s'était élevé à 4,5 milliards. La Cour des comptes a également évalué la facture publique de l'événement à 6,6 milliards, notamment pour la sécurité et les infrastructures.

Prochaines étapes en suspens

La validation du budget du Cojop était une des échéances cruciales pour les JO 2030, mais d'autres étapes tout aussi indispensables sont suspendues en raison de la crise politique. Aucune date n'est ainsi encore connue pour l'examen à l'Assemblée du projet de loi olympique — qui doit faciliter l'organisation des Jeux via des dérogations temporaires en matière d'urbanisme, de logement, de santé, de travail ou encore de sécurité — alors que le texte devait initialement arriver devant la chambre basse en septembre.

La validation de la garantie financière apportée par l'Etat en cas d'annulation totale ou partielle des Jeux, exigée par le CIO, est également en attente. L'article figure dans le projet de budget pour 2026, texte autour duquel la bataille parlementaire a débuté ce lundi et devrait durer jusqu'à fin décembre.

"On avance, on est globalement là en temps et en heure. Le dossier (des JO) est solide, tout est cadré, mais dès qu'on passe à l'échelon supérieur, on est dans cette situation d'attentisme qui nous met dans une situation incroyable", soulignait il y a une dizaine de jours Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, devant quelques journalistes. Si la loi olympique n'est pas votée avant la fin de l'année, "ça nous complique la tâche, c'est handicapant pour l'accélération et la livraison" de différentes échéances sur le chemin des Jeux, estimait-il.

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