Jeux d'hiver 2030 : du journaliste Gérard Holtz à la patineuse Nathalie Péchalat, une dizaine de candidats déclarés pour la présidence du comité d'organisation

Après le retrait du biathlète Martin Fourcade, début février, les candidats avaient jusqu'à lundi soir pour envoyer leur CV et une lettre de motivation pour être le "Tony Estanguet" des Jeux d'hiver.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Gérard Holtz, Nathalie Péchalat et Edgar Grospiron. (AFP / SIPA / MAXPPP)
Gérard Holtz, Nathalie Péchalat et Edgar Grospiron. (AFP / SIPA / MAXPPP)

La décision avait fait grand bruit. Début février, le biathlète multimédaillé olympique Martin Fourcade, favori pour prendre la tête du comité d'organisation des Jeux olympiques d'hiver organisés en 2030 dans les Alpes françaises, a retiré sa candidature à cause de "désaccords trop nombreux". Cela n'a visiblement pas refroidi ses concurrents. Michel Barnier, a indiqué, lundi 10 février à l'AFP, que l'Etat et les parties prenantes avaient déjà reçu "huit à neuf candidatures" pour le poste. 

La date limite de réception des CV et lettre de motivation, avant une première sélection, avait été fixée à lundi soir, a précisé l'ancien Premier ministre, missionné pour aider au démarrage du Comité d'organisation (Cojo).

Edgar Grospiron en lice, Gérard Holtz crée la surprise

Parmi les candidats officiellement déclarés, le champion olympique de ski de bosses en 1992, Edgar Grospiron. D'après un communiqué, l'athlète de 55 ans, qui avait pris la tête de la candidature d'Annecy 2018, a directement été approché par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) il y a dix jours et voit en ce projet "un défi immense mais passionnant à relever".

Autre entrant, l'ex-journaliste Gérard Holtz. A 78 ans, l'ancienne vedette de France Télévisions, a révélé ses intentions dans les colonnes du Figaro, lundi : "Oui, je suis candidat, car je continue d’être un fou de sport, et en particulier, des sports d’hiver", a-t-il confirmé. L'ancienne spécialiste du half-pipe, Marie Martinod, s'est, elle, présentée comme "la candidate du centre, entre Paris et la montagne", après avoir été sollicitée par les deux régions. L'ancienne danseuse sur glace et ex-présidente de la Fédération française des sports de glace, Nathalie Péchalat, fait également partie des candidats déclarés.

Régulièrement cité dans la presse comme un candidat potentiel, le secrétaire général de la Fédération internationale de ski, Michel Vion, a en revanche, lui, indiqué, mardi, qu'il n'était "pas candidat" et "pas disponible" pour présider le futur comité d'organisation des Jeux olympiques. 

Un organigramme attendu mi-février

Attendue depuis l'automne dernier, la création du Comité d'organisation Alpes 2030 a fait l'objet de tensions en coulisses, aboutissant au retrait de Martin Fourcade. Soutenu par l'Etat et le CIO, l'ancien champion de biathlon a jeté l'éponge pour "ne pas sacrifier ses convictions", faisant état de désaccords sur le projet, en termes de "gouvernance", de "vision" et "d'ancrage territorial".

Le CIO, qui ne commente habituellement pas les affaires internes, a dit la semaine dernière attendre "avec impatience" l'organigramme du Cojo, dont le lancement est attendu le 18 février. Thomas Bach, le président de l'instance, reste positif : "Je suis vraiment sûr que la France trouvera la bonne personne, il y a tellement de talents en France", avait-il confié à l'AFP, le 6 février. 

"Le processus pour recruter un directeur général est également lancé", a ajouté de son côté Michel Barnier, qui fut le coprésident du comité d'organisation des JO d'Albertville en 1992 avec Jean-Claude Killy. "Il faut aller voir les maires et les présidents de conseils départementaux", a-t-il précisé, alors que la candidature de la France a été montée en seulement quelques mois et que des élus s'impatientent.

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