Japon : Tepco reconnaît avoir menti sur la gravité de la catastrophe de Fukushima
L'opérateur de la centrale, dévastée par un tsunami en 2011, a reconnu, mercredi, qu'il n'avait minimisé la gravité de l'accident.
Tepco fait son mea culpa. Cinq ans après la catastrophe de Fukushima, en mars 2011, l'opérateur de la centrale a avoué, mercredi 24 février, avoir minimisé la gravité de l'état des réacteurs en ne reconnaissant pas aussi rapidement que possible le fait que trois d'entre eux étaient en fusion.
"Nous nous excusons profondément pour avoir affirmé, par erreur, que rien ne permettait de déterminer qu'une fusion du cœur de réacteur était en cours", a déclaré Tepco lors d'une conférence de presse et dans un communiqué.
Deux mois pour employer les mots "fusion du cœur"
Il a fallu attendre deux mois, en mai 2011, pour que l'exploitant, Tokyo Electric Power (Tepco), emploie le mot fusion, alors même que ses propres manuels de gestion de crise, s'ils avaient été correctement utilisés, lui auraient permis de porter plus vite un jugement plus exact sur la situation, a-t-il expliqué. Tepco a évité durant des semaines d'employer l'expression effrayante "fusion du cœur" de réacteur.
Pourtant, la compagnie disposait des informations nécessaires dès les premiers jours suivant le 11 mars, quand la centrale a été dévastée par le tsunami provoqué par un violent séisme de magnitude 9.0.
Dans ses manuels, il était écrit "si l'endommagement d'un cœur de réacteur dépasse 5%, on peut en déduire que la fusion du cœur est en cours", mais ces critères n'ont pas été appliqués sur le moment alors même que la dégradation du combustible avait été évaluée et dépassait ce niveau dans plusieurs unités, a admis Tepco. "Nous avons aussi analysé les autres informations transmises immédiatement après l'accident et il s'avère que nous aurions pu communiquer plus tôt sur divers points", a aussi écrit Tepco lors de ce mea culpa très rare.
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