Le plan de lutte contre le racisme et l'antisémitisme "se concentre sur internet car la haine a changé de visage"
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Frédéric Potier, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT, estime lundi sur franceinfo qu'"il faut aussi qu'on améliore la visibilité des outils de signalements" sur les réseaux sociaux.
Le Premier ministre Édouard Philippe a présenté lundi 19 mars un plan de lutte contre le racisme et l'antisémitisme. Ce plan national sera piloté par Frédéric Potier, délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT. Il en a développé les principaux thèmes lundi sur franceinfo.
franceinfo: Vous allez piloter ce plan, en quoi sera-t-il plus efficace que les précédents ?
Frédéric Potier : Il y a un changement de thème. On ne peut pas se satisfaire aujourd'hui d'une situation où les discours d'antisémites et de racistes prolifèrent sur internet. D'où ces annonces du Premier ministre à la fois sur une initiative européenne pour modifier le statut de ces plateformes numériques mais aussi d'engager le chantier de la révision de notre loi nationale.
Vous avez pointé du doigt dernièrement la responsabilité des opérateurs, tout en mettant en cause le manque de moyens. Que peut-on faire ?
C'était une proposition qui avait été faite par plusieurs associations comme SOS Racisme ou la Licra, d'avoir une représentation juridique, légale de ces plateformes numériques en France. C'est ce qu'ont fait les Allemands il y a quelques semaines, cela a donné de plutôt bons résultats. Il faut aussi qu'on améliore la visibilité des outils de signalements, ces petites icônes sur le côté que vous pouvez utiliser en cas de contenu illicite. Et puis il faut aussi prévoir de pouvoir fermer des comptes qui diffusent de manière anonyme, répétée, massive des contenus de haine.
On sait que sur internet, les choses restent. Une fois que ça a été publié, que peut-on faire ?
Il faut faire supprimer ces messages-là. Nous arrivons aujourd'hui à le faire, sur Twitter par exemple, nous arrivons à faire supprimer des tweets et des comptes. Nous arrivons aussi à faire bloquer des chaînes Youtube, c'était le cas récemment de la chaîne négationiste d'Hervé Ryssen. Et nous arrivons aussi à faire supprimer des pages Facebook, c'était le cas d'Alain Soral. Lorsqu'il y a des propos de haine, la loi de la République s'applique.
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