: Reportage Cybersécurité : l'armée française organise des exercices dans des écoles d'informatique pour trouver "les profils qui l'intéressent"
Alors que la loi de programmation militaire est dévoilée mardi en Conseil des ministres, la branche de l'armée chargée de la cybersécurité veut créer des vocations. Un exercice grandeur nature a été mené dans une école d'informatique à Paris.
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En treillis militaire dans la salle de classe, le lieutenant Thibault donne les dernières consignes. "Il est 15h45, je vais commencer les attaques. Vous devez vous défendre en temps réel. C'est bon ? C'est parti !" L'exercice : une cyberattaque très réaliste. Il a lieu à l'École supérieure de génie informatique (ESGI), à Paris, et dure toute la journée. Il est organisé par la branche de l'armée chargée de la cybersécurité, le "Comcyber" (commandement de la cyberdéfense). L'objectif : recruter des experts.
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Et pour trouver ces profils, le Comcyber organise des exercices très réalistes directement dans les écoles d'informatique et d'ingénieurs, pour créer des vocations. "On va les mettre en situation pour qu'ils comprennent qu'on n'est pas là pour rigoler, qu'on n'est pas là pour jouer, mais pour faire quelque chose de concret, sérieux, explique le lieutenant Thibault. On les motive rapidement et, en fonction des groupes, on va les mettre plus ou moins sous pression, comme nous, on pourrait avoir à la supporter si on était vraiment sur le terrain."
Recruter 1 500 cyber-combattants d'ici 2025
Les étudiants, répartis en deux équipes, doivent défendre un système d'information stratégique. "Pour le coup, on est dans un environnement que l'on ne connaît pas vraiment, donc c'est compliqué de se repérer, glisse Florian, 23 ans, qui s'est pris au jeu. C'est un challenge intéressant." Au point d'en faire son métier ? La question se pose, assure l'étudiant : "Ça peut être une éventualité."
"C'est différent d'un environnement professionnel classique, les enjeux sont un peu plus importants : forcément, ça responsabilise. Et je trouve que c'est vachement intéressant."
Florian, étudiant à l'ESGIà franceinfo
Pour les jeunes, c'est un exercice, mais pour le ministère de la Défense, l'enjeu est de taille : il veut recruter 1 500 cyber-combattants, d'ici 2025. "La menace est de plus en plus importante, elle se perfectionne, détaille le sergent Pierre, chargé du recrutement. On a besoin de plus en plus de monde, c'est pour ça que l'on vient dans les écoles : parce que ce sont des profils d'ingénieurs qui nous intéressent. Ils ont une bonne base et on peut leur proposer différents postes au sein de nos institutions, à un niveau d'officier, par exemple."
Ces étudiants ont déjà une très bonne formation, et beaucoup se dirigent vers l'armée après cette sensibilisation, assure Kamel Hennou, directeur de l'école. "Chaque année, on a entre 30 étudiants qui s'engagent dans cette réserve nationale de cybersécurité". Pendant cette session de deux semaines, 400 étudiants ont réalisé cet exercice, dans 13 écoles de l'enseignement supérieur d'Île-de-France.
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