"Si vous croisez ces comptes, signalez-les" : la police nationale alerte sur l'utilisation de l'émoji pizza sur les réseaux sociaux

Selon les forces de l'ordre, des pédocriminels utilisent un langage codé afin de repérer des comptes proposant des contenus pédopornographiques.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une photo d'illustration du réseau social TikTok sur un téléphone portable. (BEATA ZAWRZEL / NURPHOTO / AFP)
Une photo d'illustration du réseau social TikTok sur un téléphone portable. (BEATA ZAWRZEL / NURPHOTO / AFP)

La police nationale alerte sur une tendance importée des Etats-Unis et de plus en plus répandue en France, notamment sur TikTok. L'utilisation de l'émoji "pizza" peut servir d'indicateur aux prédateurs sexuels pour détecter les comptes qui partagent du contenu pédopornographique. En anglais, les initiales de "cheese pizza" - pizza au fromage - sont "cp", les mêmes que "child porn" (pédopornographie).

"Vous êtes nombreux à nous signaler un phénomène inquiétant sur les réseaux sociaux", alertent les policiers de la plateforme Pharos sur X. La police nationale évoque des comptes "mettant en avant des images de jeunes filles mineures, parfois dans des poses suggestives."

Avant de dénoncer "une apparente banalité" dont la réalité est "bien plus grave". En effet, si TikTok pratique la modération des contenus, l'émoji "pizza" peut permettre à des prédateurs sexuels de repérer les comptes qui renvoient vers d'autres réseaux sociaux plus négligents comme Telegram, "où des contenus pédocriminels sont monnayés", indique la police nationale.

"Si vous croisez ces comptes ne les ignorez pas, signalez-les", ajoute la vidéo. Il est enfin demandé aux internautes témoins de ce genre de profils de les signaler sur la plateforme Pharos. Les autorités rappellent qu"acheter, partager ou posséder des images à caractère pédopornographiques est une infraction pénale grave. En France, la loi prévoit jusqu'à sept ans de prison et 100 000 euros d'amende pour ce type d'infraction".

La police nationale précise qu'en janvier dernier, un individu a été interpellé pour la vente d'images à caractère pédopornographique et 77 acheteurs avaient été identifiés et poursuivis.

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