L'influenceur Mojito condamné à six mois de prison ferme après s'être fait filmer en train de piquer des passants avec une seringue vide

Plusieurs vidéos diffusées notamment sur TikTok le montraient, masqué, s'approchant de passants dans la rue ou des jardins publics, les piquant par surprise avec une seringue.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'influenceur Mojito dans l'une de ses vidéos, en juin 2025, à Paris. (TIKTOK)
L'influenceur Mojito dans l'une de ses vidéos, en juin 2025, à Paris. (TIKTOK)

Du buzz à la prison. L'influenceur Mojito a été condamné à six mois de prison ferme après s'être fait filmer en train de piquer des passants avec une seringue vide, a annoncé le tribunal correctionnel de Paris, vendredi 3 octobre. L'homme a également été condamné à 1 500 euros d'amende et à une interdiction de détenir ou porter une arme pendant trois ans. La partie ferme de la peine d'emprisonnement a été prononcée avec mandat de dépôt, c'est-à-dire incarcération immédiate ; celle avec sursis est assortie d'une période probatoire de deux ans.

Plusieurs vidéos diffusées notamment sur TikTok le montraient, masqué, s'approchant de passants dans la rue ou des jardins publics, les piquant par surprise avec une seringue, puis parfois faisant mine de les poursuivre. Titrées "Le piqueur fou", elles ont été tournées en juin à Paris.

Lors de son procès, le 5 septembre, celui qui se nomme à l'état civil Ilan M., 27 ans, avait assuré qu'"à chaque fois, [il] leur disait 'C'est une blague', et alors ça redescendait instantanément". A propos de la seule victime qui a déposé plainte contre lui, un quinquagénaire qui s'est vu reconnaître sept jours d'interruption totale de travail en raison d'un choc traumatique, le vingtenaire avait expliqué qu'il "n'avait pas pu lui dire que c'était une blague", sa victime s'étant "enfuie" ; seule exception selon lui à sa déontologie.

"Je n'ai pas pensé à ces gens"

A la barre, le jeune homme avait voulu faire profil bas : "Je n'ai pas pensé à ces gens, je leur ai fait peur", "même moi j'aurais peur si quelqu'un s'approchait avec une seringue". Quant à ses motivations, il avait mis en avant l'ambition de retrouver une audience sur les réseaux pour promouvoir un projet professionnel de "programme sportif", en s'inspirant de vidéos similaires tournées quelques mois plus tôt au Portugal et devenues virales.

Malgré les millions de vues de ses canulars, il avait en outre juré ne pas avoir touché un centime de la plateforme chinoise. Le procureur, qui avait réclamé quinze mois dont dix ferme sous forme de détention à domicile avec bracelet électronique, avait pour sa part rappelé le "climat" de multiplication de plaintes pour des piqûres anonymes à l'époque des faits, notamment lors de la Fête de la musique : 145 recensées ce soir-là, même si leur matérialité n'a pu être établie pour la plupart.

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