L'algorithme de Facebook ne modifie pas les croyances politiques des usagers, selon des études américaines
Ces études, publiées dans les revues "Science" et "Nature", ont été réalisées pendant l'élection présidentielle de 2020 aux Etats-Unis.
Les algorithmes des réseaux sociaux contribuent-ils à diviser la société ou reflètent-ils simplement des divisions existantes ? Selon quatre études américaines conduites à l'occasion de l'élection présidentielle de 2020 aux Etats-Unis, et dont les conclusions ont été publiées jeudi 27 juillet, l'algorithme de Facebook ne modèle pas les croyances politiques de ses utilisateurs. "Ces résultats défient le discours habituel, qui rend les bulles d'informations des réseaux sociaux responsables des problèmes contemporains de la démocratie américaine", ont écrit les auteurs d'une des études.
Pour réaliser ces travaux, publiés dans les revues Science et Nature, un groupe de chercheurs d'universités américaines ont obtenu de Meta, la maison mère de Facebook, un accès aux données internes du réseau social. Ils ont ainsi eu la possibilité de réaliser des tests en changeant l'expérience en ligne des utilisateurs.
Les résultats obtenus "défient le discours habituel, qui rend les bulles d'informations des réseaux sociaux responsables des problèmes contemporains de la démocratie américaine", ont écrit les auteurs d'une des études. Ainsi,"changer l'algorithme, même pour quelques mois, a peu de chance de modifier les croyances politiques des gens", ont-ils ajouté.
Plus de "ségrégation idéologique" chez les conservateurs
Ces croyances ont été mesurées via des questionnaires, remplis par les utilisateurs après avoir participé aux expériences, lesquelles ont modifié les contenus affichés sur leur page d'accueil.
Toutefois, une des quatre études a confirmé un effet de "ségrégation idéologique", touchant plus fortement les utilisateurs conservateurs de Facebook. Selon les chercheurs, ces internautes avaient davantage tendance à être enfermés dans une bulle idéologique que les personnes de gauche. Enfin, 97% des publications jugées fausses par un programme de vérification d'informations, dont l'AFP fait partie, étaient davantage vues par des conservateurs que des progressistes.
Les chercheurs ont reconnu que la période de trois mois observée n'était peut-être pas suffisante pour détecter un effet, sachant que la polarisation politique aux Etats-Unis se renforce depuis plusieurs décennies.
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