Droits voisins en France : Google est sommé de négocier avec la presse
La décision impose au géant du web un délai de trois mois pour établir des négociations avec les éditeurs de presse et proposer "effectivement" une rémunération pour l'affichage des contenus protégés par la nouvelle législation des droits voisins.
La décision a été saluée par plusieurs médias. L'Autorité de la concurrence française a ordonné, jeudi 9 avril, à Google de négocier "de bonne foi" avec les éditeurs et les agences de presse en France sur la rémunération de leurs contenus protégés par le droit voisin. Ce principe similaire au droit d'auteur oblige les agrégateurs d'informations, comme Google Actualités, à rémunérer les éditeurs de presse, comme franceinfo, pour l'utilisation de leurs contenus.
Ces mesures conservatoires d'urgence resteront en vigueur jusqu'à la publication par l'Autorité d'une décision sur le fond. Elles imposent au géant du web un délai de trois mois pour établir des négociations avec les éditeurs ou agences de presse qui le désirent et proposer "effectivement" une rémunération pour l'affichage des contenus protégés par la nouvelle législation européenne sur les droits voisins.
"Le temps de l'impunité est fini"
Les négociations devront, de plus, couvrir la période de reprise des contenus depuis la date d'entrée en vigueur de la loi, le 24 octobre 2019, a précisé l'Autorité. Elle exige que Google lui adresse un premier rapport d'étape sous quatre semaines, sur la manière dont le groupe se conforme à son injonction, puis un nouveau rapport le 5 de chaque mois.
"Ça nous laisse beaucoup de chances d'aboutir. Le moment est venu de discuter et de conclure un accord pour être rémunérés justement", a salué Marc Feuillée, directeur général du Figaro, interrogé par l'AFP. "Nos demandes sont reconnues !" s'est félicité Pierre Louette, PDG du groupe Les Echos-Le Parisien, confiant lui aussi. "L'Autorité vient dire qu'imposer la gratuité revient à contourner la loi... C'était bien le cœur de notre raisonnement !" a-t-il ajouté. "Le temps de l'impunité est fini", a clamé Jean-Michel Baylet, patron de La Dépêche du Midi.
Google a réagi en assurant qu'il se conformerait à la décision de l'Autorité, tout en continuant de négocier avec les éditeurs. "Nous discutons avec un grand nombre d'éditeurs de presse afin d'accroître notre soutien et nos investissements au profit du secteur de la presse. Nous nous conformerons à la décision de l'Autorité de la concurrence, que nous sommes en train d'analyser, tout en poursuivant ces négociations", a indiqué Richard Gingras, vice-président chargé des actualités chez Google, dans une déclaration transmise à l'AFP.
À regarder
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter