"Elon Musk va garder un cordon ombilical étroit avec la Maison Blanche", juge un spécialiste

"On ne gère pas l'Etat comme une entreprise, si Elon Musk a pu démontrer quelque chose, c'est bien ça", assure Olivier Lascar, rédacteur en chef à Sciences et Avenir.

Article rédigé par franceinfo
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Elon Musk pendant l'investiture présidentielle de Donald Trump à la rotonde du Capitole des États-Unis à Washington, États-Unis, le 20 janvier 2025. (KEVIN LAMARQUE / POOL FROM CONSOLIDATED NEWS PHOT)
Elon Musk pendant l'investiture présidentielle de Donald Trump à la rotonde du Capitole des États-Unis à Washington, États-Unis, le 20 janvier 2025. (KEVIN LAMARQUE / POOL FROM CONSOLIDATED NEWS PHOT)

"Elon Musk va garder un cordon ombilical étroit avec la Maison Blanche", affirme sur franceinfo Olivier Lascar, rédacteur en chef à Sciences et Avenir, samedi 31 mai. Après 130 jours à la tête du Doge, sa commission à l'efficacité gouvernementale, le milliardaire quitte, comme prévu, son poste. "On ne gère pas l'Etat comme une entreprise, si Elon Musk a pu démontrer quelque chose, c'est bien ça", assure le spécialiste.

Malgré ce départ du Doge, selon Olivier Lascar, Elon Musk va rester proche de Donald Trump. "Il en a besoin parce que, au sein de cette oligarchie des géants de la tech, Elon Musk joue gros. Le théâtre des opérations majeur ça va être l'intelligence artificielle : celui qui va contrôler l'intelligence artificielle majoritairement va être celui qui va contrôler le monde de la technologie de demain", analyse-t-il.

"Musk a besoin de rester l'ami de Trump"

"Elon Musk a des cartes importantes avec X AI mais face à lui, il a Open AI et Sam Altman, les deux personnages se détestent. Altman mène la course en tête, Musk veut le dépasser et Musk a besoin de rester l'ami de Trump dans cette bataille-là", affirme Olivier Lascar.

"Si le résultat du Doge est mauvais", du point de vue d'Elon Musk, "la mission est assez positive", selon Olivier Lascar. Notamment, selon lui, concernant ses ambitions spatiales. "On sait qu'il a la conquête de Mars dans le viseur" et "dans cette aventure, il avait besoin d'un partenaire politique étroit qui dise 'banco' sur ce projet, il l'a trouvé avec Donald Trump".

Enfin, selon le spécialiste, ces 130 jours au Doge ont été pour Elon Musk "d'un point de vue de son image, la catastrophe." Le patron de Tesla "est devenu le bras droit de l'homme qui incarne la négation du réchauffement climatique : Donald Trump." 

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