Un magistrat de Dijon visé par deux plaintes pour "diffamation raciale"
Un couple de gens du voyage a porté plainte contre des propos tenus lors d'une audience, le 13 août dernier.
Malaise à la cour d'appel de Dijon (Côte-d'Or). Un magistrat est visé par deux plaintes pour "diffamation raciale" envers un couple de gens du voyage, a-t-on appris, jeudi 21 août, auprès de l'avocat du couple, Dominique Many. Les propos incriminés par le couple auraient été tenus le 13 août lors d'une audience devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon, qui devait statuer sur la prolongation de la détention provisoire de l'homme, soupçonné d'être l'auteur d'une série de cambriolages en Saône-et-Loire.
Le parquet de Dijon a confirmé à l'AFP la réception mercredi des deux plaintes, mais n'a pas souhaité s'exprimer davantage sur l'affaire. Dans sa plainte, dont l'AFP a obtenu copie, le cambrioleur présumé de 53 ans accuse un avocat général d'avoir déclaré, lors de ses réquisitions : "Cela concerne des gens du voyage qui, comme chacun sait, ont fait du vol un mode de vie."
"Il s'est complètement lâché"
Selon le plaignant, ferrailleur de profession, le magistrat a poursuivi ainsi : "Je les trouve attachants, ces gens du voyage, avec leur mode de vie fait de rapines et de combines en tout genre. D'ailleurs il est ferrailleur, c'est la débrouille, c'est la récup, ça veut tout dire." La compagne du voleur présumé a également déposé plainte contre l'avocat général qui a, selon elle, "dit qu'on était 'tous les mêmes, tout ça' avec des noms pareils". "Il disait nos noms d'une drôle de façon, comme s'il se moquait et que c'était des noms difficiles à prononcer", a-t-elle écrit dans sa plainte au procureur de la République.
"Il s'est complètement lâché, ce que j'ai entendu est inadmissible", a dit à l'AFP l'avocat du couple. "Mes clients et moi étions vraiment marqués" après cette audience, a ajouté l'avocat, qui était présent à l'audience, en précisant qu'un magistrat peut être poursuivi pénalement s'il tient des propos délictueux, et qu'il peut aussi être passible de sanctions disciplinaires.
SOS Racisme a réagi mercredi soir, se disant "scandalisé" et demandant, si les faits étaient avérés, "que les sanctions et condamnations soient exemplaires". "Il est indigne qu'un représentant de l'autorité judiciaire puisse tenir de telles paroles relevant de façon aussi caricaturale de préjugés racistes", estime l'association.
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