Un homme reconnu coupable de conduite en état d'ivresse a été dispensé de peine pour une garde vue "dégradante"
C'est le tribunal correctionnel de Charleville qui a rendu cette décision mercredi.L'homme de 45 ans avait été gardé à vue au commissariat central de Charleville-Mézières en septembre 2009 pour un taux d'alcoolémie de près de deux grammes. Après quelques heures en cellule, il avait agressé des agents pour contester ses conditions de rétention.
/2021/12/14/61b8b9ada5301_france2-fr.png)
/2013/02/08/BROADrZl7rc.jpg)
C'est le tribunal correctionnel de Charleville qui a rendu cette décision mercredi.
L'homme de 45 ans avait été gardé à vue au commissariat central de Charleville-Mézières en septembre 2009 pour un taux d'alcoolémie de près de deux grammes. Après quelques heures en cellule, il avait agressé des agents pour contester ses conditions de rétention.
Il était dans un local de 2,30 m² en compagnie de deux autres individus.
Les policiers l'avaient alors isolé pendant près de 10 heures dans une cellule de dégrisement à la "saleté révulsante" selon les termes du tribunal qui s'est déplacé en janvier dans ces locaux à la demande de la défense.
"Le tribunal a pu constater le caractère dégradant des conditions de garde à vue pour une histoire de la plus grande banalité", a expliqué à l'AFP Me Pierre Blocquaux, l'avocat du prévenu.
Une "expérience traumatisante", estime le tribunal de Charleville-Mézières
Dans sa décision, le président du tribunal correctionnel de Charleville-Mézières a reconnu l'individu coupable des faits reprochés mais lui a octroyé une dispense de peine, considérant qu'il avait pu ressentir sa garde à vue comme une "expérience traumatisante" et qu'il avait "déjà payé cher (..) des infractions qui ne relèvent pas d'un niveau de grande délinquance".
"Si des cellules de garde à vue sont d'une saleté révulsante, si l'on y maintient des gens en surnombre pendant des périodes conséquentes, sans dispositif minimum d'hygiène personnelle (..), force est de constater là, un traitement objectivement indigne et dégradant" peut-on lire dans les attendus du jugement.
Le parquet s'est refusé à commenter une décision de justice. Le procureur de Charleville Daniel Bouriaud a toutefois souligné que "les conditions de détentions du commissariat de Charleville ne sont pas bonnes, mais un nouvel hôtel de police est en construction et sera inauguré cette année ce qui a empêché tous travaux de fond dans l'ancien bâtiment".
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter