Perpignan : Force Ouvrière appelle les policiers municipaux à retourner sur le terrain, la garde à vue des quatre agents soupçonnés d’agression sexuelle levée

Les agents avaient été placés en garde à vue après la plainte d'un homme dénonçant une agression sexuelle lors d'une interpellation.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une voiture de la police municipale à Perpignan, le 7 novembre 2024. (JC MILHET / HANS LUCAS via AFP)
Une voiture de la police municipale à Perpignan, le 7 novembre 2024. (JC MILHET / HANS LUCAS via AFP)

Après avoir appelé jeudi 13 février l’ensemble des agents de la police municipale de Perpignan à ne plus patrouiller, en solidarité avec les quatre policiers municipaux placés en garde à vue après une plainte pour agression sexuelle, le syndicat Force Ouvrière annonce ce vendredi sur "ici Roussillon" lever cet appel. Le secrétaire général FO des territoriaux de la mairie de Perpignan, Stéphane Maroselli explique prendre cette décision alors que la garde à vue de ces agents a été levée jeudi soir.

Le directeur de la police municipale Philippe Rouch avait également rappelé l'ensemble des agents sur le terrain en signe de soutien. Stéphane Maroselli lui demande ce vendredi, au micro d’"ici Roussillon", de lever lui aussi sa demande.

Plainte pour "agression sexuelle"

Un homme a déposé une plainte après une interpellation le 11 février, lors d'une opération anti-drogue. Une enquête est en cours pour "agression sexuelle par une personne abusant de son autorité", a précisé le procureur à "ici". Un examen médical réalisé sur le jeune homme, né en 2002, révèle des traces d'agression sexuelle et a conclu à un jour d'ITT. Stéphane Maroselli dénonce sur "ici Roussillon" le placement en garde à vue des quatre policiers municipaux. C’est une "procédure injuste, biaisée et disproportionnée", selon lui. "Les policiers sont dépositaires de l’autorité et à ce titre, il me semble qu’il y avait des solutions alternatives, comme l’audition libre".

Concernant la conclusion de l’examen médical, Stéphane Maroselli estime que "rien ne dit que l’agression a été faite par la police municipale, ou qu’elle a été faite avant l’interpellation, je ne peux pas me prononcer". "Ce qui me dérange, assure ce représentant syndical, c’est le signal envoyé aux délinquants, c’est-à-dire que vous pouvez raconter certaines choses et ce sont les personnes qui vous interpellent qui sont placées en garde à vue".

S’il estime que la procédure "est allée trop vite", Stéphane Maroselli précise également que "si l’enquête prouve l’agression, dans ce cas, des procédures seront mises en place mais ce n’est pas le cas actuellement, il y a présomption d’innocence". De son côté, Louis Aliot, le maire de Perpignan, a indiqué lors du conseil municipal de jeudi avoir pris contact avec le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau et assure "suivre l'affaire de près".

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.