A Béziers, Robert Ménard réintroduit le fichage ADN des chiens annulé par la justice
Par cette mesure, le maire veut lutter contre les déjections canines en ciblant les maîtres et chiens indélicats.
Robert Ménard persiste. Annulé par la justice le 6 mai, l'arrêté municipal rendant obligatoire depuis 2023 l'identification génétique des chiens dans le centre historique de Béziers (Hérault) a été immédiatement réintroduit par le maire. Cet arrêté n'est "ni nécessaire, ni adapté, ni proportionné", "eu égard aux sujétions" imposées aux propriétaires de chiens, avait pourtant estimé le tribunal administratif de Montpellier, saisi par une habitante de Béziers.
La mesure prévoyait que "toute personne qui promène son chien sur les voies publiques dans l'hypercentre puisse justifier l'identification génétique de son animal", sous peine d'amende. Elle visait à pouvoir verbaliser ces maîtres, même si leurs chiens n'étaient pas pris en flagrant délit. Dans son arrêt, le tribunal administratif a estimé que la municipalité n'avait pas démontré que des méthodes d'identification "classiques", telles que l'apposition d'un tatouage, n'étaient pas suffisantes.
"Une baisse de 85% des déjections canines"
Le jour même de cette décision du tribunal, Robert Ménard a signé un nouvel arrêté municipal réintroduisant la mesure jusqu'au 31 décembre 2028. Le texte prévoit à nouveau une amende de 35 euros en cas de défaut d'identification génétique du chien et le paiement d'une redevance de 130 euros "au titre des frais de nettoiement" pour toute personne qui n'aurait pas ramassé une déjection et aurait pu être identifiée par la mairie grâce au fichier ADN.
Pour Robert Ménard, la précédente mesure a permis "une baisse de 85% des déjections canines dans l'hypercentre". Il évoque également "l'adhésion manifeste des habitants et usagers du centre-ville, ainsi que les sollicitations d'autres collectivités intéressées".
Ce nouvel arrêté "viole directement l'autorité de la chose jugée" et "caractérise le mépris de l'extrême droite pour l'état de droit", a réagi, mardi 13 mai, dans un communiqué, Sophie Mazas, l'avocate de la requérante, qui saisira à nouveau la justice.
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