Nouvelle-Calédonie : "Le vrai chaos, c’est l’indépendance", prévient Virginie Ruffenach après le blocage des discussions institutionnelles
"On ne peut pas mépriser ainsi la démocratie quand, par trois fois, les Calédoniens décident que la Calédonie reste française", lance la présidente du groupe Rassemblement au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, jeudi sur franceinfo.
"Le vrai chaos, c'est l'indépendance", a martelé jeudi 8 mai sur franceinfo Virginie Ruffenach, présidente du groupe Rassemblement au Congrès de la Nouvelle-Calédonie (affilié aux Républicains), à l'issue de la dernière séquence de négociations institutionnelles qui s'est achevée sans accord entre indépendantistes et non-indépendantistes. Le ministre de l'Outre-mer, Manuel Valls, avait fait le pari de réunir autour de la table l'ensemble des mouvements politiques de Nouvelle-Calédonie, pour avancer sur les discussions de l'avenir institutionnel du pays.
"Cet accord aujourd'hui ne peut pas être l'indépendance, tout simplement, puisque les Calédoniens l'ont refusé", affirme la responsable politique, qui dénonce la position du gouvernement. "On ne peut pas mépriser ainsi la démocratie quand, par trois fois, les Calédoniens décident que la Calédonie reste française, eh bien le ministre étonnamment vient avec comme seule solution l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie", dit-elle.
Le projet présenté par le gouvernement prévoyait la création d'une double nationalité (française et calédonienne) et d'un statut international de la Nouvelle-Calédonie, ainsi qu'un transfert des compétences régaliennes. Virginie Ruffenach s'inquiète des conséquences d'un transfert des compétences régaliennes : "Il faut appeler un chat un chat. Quand vous transférez les compétences régaliennes à un territoire de 270 000 habitants, la défense, la monnaie, la justice, le maintien de l'ordre et d'autres, quand vous donnez une autre nationalité que la nationalité française sur ce territoire et que donc vous lui faites avoir un statut de reconnaissance internationale, ça s'appelle l'indépendance".
Manuel Valls jugé "très partisan"
Le blocage des discussions institutionnelles, reconnu jeudi par le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, intervient dans un contexte particulièrement tendu, un an après les émeutes de mai 2024 qui avaient fait 14 morts et causé plus de deux milliards d’euros de dégâts.
La présidente du groupe Rassemblement s'étonne également de l'attitude du ministre d'État, qu'elle juge "très partisan" et en rupture avec la neutralité attendue de l'État. "Nous nous posons la question de savoir si le projet de Manuel Valls est un projet qui est soutenu par les autorités de l'État. Nous sommes un peu perplexes sur la démarche du ministre dans ce moment. Dès que la négociation a commencé, il a posé ce projet d'indépendance sur la table", déplore-t-elle.
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