De l'huile de noix aux promenades en gabarre sous les ponts, plongée dans les secrets du Périgord pourpre

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Article rédigé par France 2 - D. Basier, Y. Glemarec, M-P. Cassignard, N. Titonel - Édité par l'agence 6Medias
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Comme chaque semaine, "Le 13 Heures en week-end" vous emmène découvrir un joli coin de France. Ce vendredi, cap sur le Périgord pourpre, à la découverte de Bergerac et de ses trésors.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Deux belles journées d'automne sur la Dordogne. Au fil de l'eau, le rythme tranquille des gabarres. Dans une petite église de village, un orgue, sauvé de la destruction. Et ce parfum envoûtant, celui des noix torréfiées, dont on extrait une huile aux reflets d'or. Le "13 Heures en week-end" vous emmène du côté de Bergerac.

C'est un moulin qui peut encore fonctionner à l'eau. "Nous avons des cerneaux de noix, que nous sommes en train d'écraser avec cette meule, qui a l'âge de notre moule. Donc, elle date du XVIe siècle. Et depuis le XVIe siècle, elle écrase des cerneaux", explique Christine Elias du Moulin de la Veyssière (Dordogne). De la pâte obtenue est extraite l'huile de noix. On la surnomme "l'or du Périgord". Pour les amateurs, elle est incomparable. "On sent le fruit, c'est onctueux, c'est un régal", assure une cliente.

Le secret d'une huile de noix, c'est sa cuisson : une température entre 97 et 105 degrés. "Le goût de l'huile, il est ici. C'est là où on va donner tout le goût, toute la typicité de nos huiles, en fonction de la température à laquelle on va faire chauffer la pâte", indique Christine Elias.

Un patrimoine d'exception qui ravit les visiteurs

Cette huile de noix a fait la prospérité de la région. Elle s'exportait dans toute l'Europe grâce aux gabarres. Ce bateau d'autrefois promène aujourd'hui les touristes. Une embarcation très stable, même au passage du pont de Bergerac. "Ça, il faut savoir que ce sont les vestiges du tout premier pont qui a été construit sur la Dordogne, en 1209, début du 13e siècle, donc ça date. Et finalement, la dernière version a été balayée en 1683 par une crue de 15 mètres de haut. Alors, pour vous donner une idée, une crue de 15 mètres correspond à la hauteur des arches du pont qu'on va traverser maintenant", explique le guide aux visiteurs. Les touristes sont conquis : "On a le paysage et puis on découvre aussi la faune et la flore. C'est génial", commente une femme. "C'est mon anniversaire aujourd'hui. Donc voilà, une petite visite de Bergerac et une petite balade en gabarre. Un sentiment d'apaisement, on est bien", ajoute une autre.

À quelques kilomètres, un son puissant sort d'une petite église. À Montpon-Ménestérol, un passionné a remonté de toutes pièces un orgue. L'instrument était en mille morceaux au fond d'une grange. "J'ai tout repeint tel qu'il est actuellement. Et puis, je l'ai orné avec des ornements dorés à la feuille. Je les ai dorés moi-même à la feuille d'or", explique Francis Chapelet, 91 ans, un organiste de réputation mondiale. L'église de son village en Périgord n'avait pas d'orgue. Il a construit ici un instrument d'exception. "L'impression est toujours aussi miraculeuse. Car les plus grands organistes du monde ont joué ici. Ils ont tous eu la même impression", explique le musicien.

Le village de Montpon-Ménestérol comptait à lui seul une dizaine d'orgues. La plupart sont chez Francis. Il a fait construire sa maison aux dimensions de ses encombrants instruments.

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